ZAD du LIEN dans l'Hérault
ZAD du LIEN dans l'Hérault (©zaddulien.org)

La Liaison Intercantonale d’Évitement Nord, est un projet de périphérique au nord de Montpellier pour relier l’A9 et l’A75. Un projet controversé, une ZAD y avait été installée. Elle a été évacuée jeudi 4 novembre, lors d’une opération de gendarmerie.

ZAD, zone à défendre est un néologisme militant. La ZAD du Lien, à Grabels, a été évacuée jeudi 4 novembre en début de matinée, et 14 personnes ont été interpellées, dont 13 placées en garde à vue, pour violences sur dépositaires de l’autorité publique.

Une évacuation hors de tout cadre légal ?

Cette procédure d’expulsion serait la conséquence de dépôts de plaintes de propriétaires et de la commune de Grabels. Plaintes motivées apparemment par des actions d’intimidation sur les ouvriers qui avaient démarré les travaux du LIEN ? Ajouter à cela : installation en réunion et sans autorisation sur le terrain d’autrui afin d’y « habiter. » Mais pour Ensemble 34 cette évacuation s’est faite « hors de tout cadre légal, puisque les propriétaires du terrain n’ont pas déposé de plainte en référé. »

Un projet écocide et climaticide d’un autre siècle

Pour le mouvement politique « Nous Sommes Montpellier » : « Le Préfet Moutouh et le président du département, le socialiste Mesquida, engagent leurs responsabilités politiques et morales dans un projet écocide et climaticide d’un autre siècle. » Ils précisent dans un communiqué que « Nous Sommes soutient la mobilisation ce samedi 6 à 11h devant la préfecture, afin de dénoncer ces passages en force. »

Même urgence de rassemblement samedi 6, pour Ensemble 34 qui dénonce « le passage en force du préfet, qui fait écho au passage en force du Conseil départemental. En effet, celui-ci a démarré les travaux, alors même que le rapport de la commission mandatée par le Conseil d’État lui est défavorable et demande la suspension du projet, dans l’attente d’une nouvelle étude d’impact. »

« En pleine COP26, le Département s’assoit sur la loi »

Dans un communiqué inter-organisations le collectif SOS Oulala précise que lors du rassemblement organisé entre 11h et 12h, samedi 6 novembre devant la préfecture, aura lieu une conférence de presse à 11h30 : « les passages en force ne sont pas tolérables. »

Pour tous les opposants au projet, Kleber Mesquida président du conseil départemental lance des travaux sans attendre la décision du Conseil d’État. « En pleine COP26, le Département s’assoit sur la loi pour foncer toujours plus vite vers la crise climatique, » souligne le collectif SOS Oulala.

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