Le chantier du LIEN (© Sos Oulala)

La réaction de Sos Oulala* était attendue depuis le dernier conseil départemental.

À la demande du Conseil d’État, la Mission Régionale d’autorité environnementale (MRAE) a rendu un avis le 28 septembre dernier, un avis très critique pointant notamment des lacunes notamment sur le volet socio-économique. Le haut conseil doit à présent dire si cet avis appelle la réalisation d’une nouvelle enquête publique.

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« Il y a, de multiples recours qui ont été faits, nous avons gagné tous les recours, aujourd’hui, le Conseil d’État est en attente de statuer sur le dernier recours », précisait alors le Président du Conseil départemental, tout en confirmant que les travaux auront bien lieu, « je le dis sereinement nous poursuivrons, on répondra à tout ce qu’on nous demande comme études complémentaires, comme analyses, on le ferra, mais je suis persuadé qu’au niveau des instances, nous aurons gain de cause ». 

Le collectif demande au département de l’Hérault de suspendre les travaux dans l’attente de la décision définitive du Conseil d’État.

Pour les militants écologistes, Kléber Mesquida « décide de passer en force en démarrant les travaux. Cette attitude est inacceptable pour plusieurs raisons : elle remet en question l’État de droit en ignorant la procédure en cours qui constate l’illégalité de la DUP du LIEN ; elle ne respecte pas le droit du public à la participation et à donner son avis suite à une remise en cause majeure du bien-fondé du projet ; elle fait peser sur le département et le contribuable un énorme risque financier, à l’instar de celui pris par le département de la Dordogne dans le dossier du contournement de Breynac, passé en force, et où 40 millions d’argent public ont été dépensés pour rien après l’annulation du projet et l’obligation de démolir décidée par le Conseil d’État… » De son côté, la pétition du collectif court toujours.

Pour ces raisons, le collectif demande au département de l’Hérault « de suspendre les travaux dans l’attente de la décision définitive du Conseil d’État. Cela ne peut se passer différemment dans un État de droit. » Peu de chance qu’ils soient entendus, l’ensemble du Conseil départemental (écologistes inclus) n’ayant rien trouvé à redire à la prise de position de leur Président…

*Sos Oulala, mais aussi FNE-LR avec le soutien des groupes locaux de GreenPeace Montpellier, Extinction Rebellion, ANV-Cop21, Alternatiba.

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