Pour Jean-Luc Mélenchon, président du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, le mouvement doit rester « cette capacité à surgir n’importe où, dans n’importe quelles conditions de trois-quatre braves gens qui se mettent ensemble et qui décident de faire du travail et de l’agitation politique ». Pour lui, penser dès à présent aux municipales serait prématuré : « les municipales c’est après les Européennes. Et pour faire des bonnes municipales, il ne s’agit pas seulement de faire des listes avec des gens intéressants, il faut faire des listes qui viennent du peuple, qui en soient une expression, avec des gens connus et reconnus comme des militants du peuple et ça ! ça se fabrique politiquement, notamment dans la bataille du plus haut niveau de conscience politique que va être l’élection européenne. »
Le député des Bouches-du-Rhône évoque quand même : « il n’y aura pas une formule unique, parce qu’entre les quarante grandes villes dans lesquelles il pourrait y avoir une liste insoumise pur sucre et les 37.000 communes, la marche est haute ».
« Macron n’a pas de base sociale pour sa majorité et il a mangé son pain blanc, parce que maintenant les gens vont être confrontés aux conséquences de sa politique » – Jean-Luc Mélenchon
Sur la politique du fondateur de La République En Marche, Jean-Luc Mélenchon précise : « Je sens bien le terrain. Je ne m’arrête pas à l’apparence. Je pense que ce que fait Macron n’imprime pas. Je pense que Macron n’a pas de base sociale pour sa majorité et qu’il a mangé son pain blanc, parce que maintenant les gens vont être confrontés aux conséquences de sa politique, c’est maintenant qu’ils vont voir les services publics se fermer. Et ainsi de suite, par conséquent la galère, elle commence pour lui maintenant ».
En Occitanie, René Revol précise « chaque groupe d’action va pouvoir auto-organiser la population ». Lucide, le maire de Grabels, conseiller métropolitain et député suppléant de l’Hérault explique : « si les groupes d’action ont la possibilité de faire monter ces énergies populaires, je crois qu’on peut modifier la donne, c’est ça la vraie solution à la situation actuelle ! »
« Je suis l’un des 550.000 insoumis » – René Revol
« Je suis l’un des 550.000 insoumis », confie-t-il, avant de développer : « On est dans une période où il faut mobiliser le peuple, y compris en allant à la conquête de petits points d’appui là où on est. On peut obtenir le fait qu’il y ait plus de logements attribués, le fait que le cadre de vie s’améliore pour les habitants, le fait que les enfants trouvent des places à l’école. Ces combats concrets, locaux, donnent du sens à la mobilisation générale contre Macron ».
La déprime des insoumis serait donc un concept média. Leurs groupes d’appuis, transformés en groupes d’action restent présents et ils sont conscients des combats spécifiques à mener sur chaque territoire.
Au-delà de la confiance politique que peut donner ou redonner cette forme d’organisation, reste une réalité : sur le terrain les équipes se renforcent pour inscrire leur programme « l’Avenir En Commun » dans le présent.