À quelques semaines du premier tour des élections régionales, Antoine Maurice effectuait mardi 18 mai, une nouvelle visite de terrain à Montpellier. Une visite entièrement consacrée au thème sensible des déchets. Reportage.
De mémoire de Montpelliérains, on a rarement autant parlé de déchets sur la place Roger Salengro, dans le quartier de Figuerolles. Autour du candidat écologiste, originaire de Toulouse, plusieurs élus montpelliérains dont Célia Serrano, déléguée à la valorisation des déchets aux côtés de François Vasquez, vice-président de Montpellier Métropole chargé des déchets, et de la politique zéro déchet. Jamais très loin des deux élus, Manu Reynaud, élu municipal et 2e adjoint à la ville de Montpellier, était lui aussi présent.
Début du point #presse de @AntoineMAURICE @OcNaturellement place #Salengro à #Montpellier sur le thème majeur du tri des #dechets. @sandrousseau est venue soutenir le candidat #Ecologiste aux #regionales2021 pic.twitter.com/agpZjSZqTz
— Le Mouvement (@lemouvementinfo) May 18, 2021
Pourtant, l’hôte principal du jour était bien Antoine Maurice, candidat aux Régionales, qui ont lieu dans cinq petites semaines. L’ex-candidat Archipel Citoyens à Toulouse était accompagné et soutenu par Sandrine Rousseau, enseignante-chercheuse à l’université de Lille, mais surtout candidate écologiste à la primaire écolo en vue des Présidentielles 2022.
Après un jeu pédagogique pour savoir dans quel bac il faut jeter quels déchets, le quintette écologiste a présenté à la presse régionale, les efforts à faire pour améliorer la situation sur ce sujet hautement sensible qu’est celui des déchets.
Soucieux d’être le plus concret possible, chacun y est allé de son argument pour démontrer que les écolos sont bien terre à terre, et non pas de « féroces intégristes » comme certains de leurs opposants les dépeignent parfois.
[VIDEO] Interview avec Sandrine Rousseau, candidate à la primaire des écologistes aux Présidentielles 2022, et enseignante en économie de l’environnement à Lille 2 :
Premier à prendre la parole, et connu pour être un intarissable fin connaisseur sur l’usine de méthanisation Ametyst et plus globalement sur le tri des déchets, François Vasquez a été aussi convaincant que disert sur le thème du point presse. « Il faut qu’ici comme ailleurs, on procède à un vrai changement radical de comportement. Cela va prendre du temps, mais on y parviendra« , entame, optimiste, le Monsieur Déchets à la métropole de Montpellier. « Il existe plusieurs possibilités. Il y a des discussions, des arbitrages en cours au sein de la Métropole, mais clairement, il faut créer une redevance sur les déchets, j’en suis personnellement convaincu, mais nous verrons les arbitrages qui seront pris, mais je pense que c’est la bonne solution », plaide François Vasquez, avec un argument massue : « il faut que la politique sur le tri des déchets ne soit surtout pas verticale, pas imposée aux gens. Il faut qu’elle soit incitative ».
Présente aux côtés d’Antoine Maurice et de François Vasquez, Célia Serrano, élue à la Métropole chargée de la sensibilisation et de la réduction des déchets, prend à son tour la parole. « Mon action à la métropole est vaste, mais on travaille avec pédagogie. Dès que nous avons été élus avec François (Vasquez), Bruno (Paternot), il y a un an environ, nous avons ouvert les portes de la Mairie et de la Métropole aux associations écologistes de la métropole. Nous leur avons dit une seule chose : « Nous sommes là pour vous écouter et pour travailler avec vous. On va transformer la ville et cela ne se fera pas sans vous, mais bien avec vous tous. » Travailleuse, l’élue reconnaît que depuis elle « ne manque pas de travail et d’idées pour faire évoluer en bien notre territoire ».
Décidément bavarde, l’élue profite de l’occasion qui lui est donnée pour détailler un peu plus le travail qu’elle mène depuis quasiment un an. « Comme l’a dit François (Vasquez) tout à l’heure, on doit impérativement changer de comportement, tous, ensemble. On n’imposera pas les choses. Il faut inciter les gens à faire évoluer leurs comportements. Et progressivement, on parviendra à muter les comportements individuels et aussi ceux des industriels. En tout cas, j’y travaille ».
« On travaille déjà et toutes les semaines avec les écoles de Montpellier et de la Métropole pour habituer les enfants et leurs familles au tri intelligent des déchets. On ne met pas tout dans la même poubelle par facilité. On leur apprend à faire les choses correctement« , a conclu l’élue, en prenant l’exemple de l’école Victor Schoelcher sur le quartier Estanove-Croix d’Argent, expliquant qu’ « au sein de cette école-là, on travaille déjà avec les enseignants, les élèves pour leur apprendre à bien trier les déchets, efficacement« .
Dernier à prendre la parole, Antoine Maurice, toulousain d’origine, donne une vision plus globale de la politique à mener sur les déchets à l’échelon régional. « Je me félicite de voir qu’ici à Montpellier, on a des élus écologistes aux responsabilités et qu’ils font vraiment de l’écologie au quotidien pour tous les habitants du territoire », a entamé, sourire aux lèvres, le candidat aux régionales.
« La politique des déchets ne doit pas être une politique politicienne ni une politique qui reste dans les bureaux des collectivités, loin des habitants. Bien au contraire. Il faut que ce soit une politique démocratique, pour le bien de tous« , poursuit le candidat, rappelant au passage qu’il a lui-même présidé une ressourcerie à Toulouse ainsi qu’une association de compostage de proximité en Haute-Garonne. « Il faut faire de ce que l’on croit être des déchets, de réelles ressources pour nos sols, pour la biodiversité mais aussi pour les emplois, » explique le candidat. Des emplois, vraiment ? « Tout le secteur de la valorisation va amener très clairement des emplois durables, des emplois locaux notamment dans les ressourceries et les sites de réparation d’objets comme on en voit fleurir un peu partout en Occitanie et notamment à Montpellier » argumente Antoine Maurice.