Le Collectif Danger Loi Sécurité Globale Montpellier avait organisé une conférence de presse animée sur le parvis de l’opéra Comédie, ce samedi 27 février, pour rappeler toute l’ambiguïté, l’illégitimité et la menace pour la démocratie que représente cette loi.
« La vigilance, c’est maintenant ! La solidarité, c’est maintenant ! Nous avons besoin de plus en plus de monde mobilisé, c’est maintenant que tout se joue. » Le ton est donné, la navette parlementaire est l’occasion avec le travail des sénateurs de disséquer tous les dysfonctionnements d’une loi jugée liberticide.
Opéra Comédie : Conférence de presse animée par « Danger Loi Sécurité Globale Montpellier » un collectif qui regroupe plus de 60 associations et collectifs @danger_loi pic.twitter.com/CmSFOSR0CJ
— Le Mouvement (@lemouvementinfo) February 27, 2021
L’Assemblée nationale a adopté la proposition de loi relative à la sécurité globale le 24 novembre 2020. À 14h30, le 16 mars 2021, puis le 18 mars à 10h30 commence son examen au Sénat.
« Nous devons absolument soutenir notre démocratie »
« Le 13 mars, nous allons revenir manifester en centre-ville, avec l’ensemble des manifestants qui étaient là depuis le début […] Nous devons absolument soutenir notre démocratie, » soutient Sophie Mazas, avocate au barreau de Montpellier et conseil du collectif Danger Loi Sécurité Globale.
[VIDEO] Intervention de Sophie Mazas lors de la conférence de presse de ce 27 février :
« Est-ce qu’on vit dans la même ville ? »
Sophie Mazas souligne l’attitude du préfet de l’Hérault et de « ses arrêtés préfectoraux d’interdiction de manifestations, pris de manière fallacieuse. » Avec notamment « des interdictions en centre-ville, » des interdictions de « passer de la musique, puis certaines musiques » et des arrêtés pris aux motifs « de dégradations, de casses et d’agressions des forces de l’ordre. » L’avocate est déterminée et a formé un recours gracieux adressé à Jacques Witkowski : « nos manifestations se sont toujours bien déroulées […] Est-ce qu’on vit dans la même ville ? »
« Se situer entre le pouvoir et le citoyen, une place à défendre vis-à-vis de la démocratie »
« On ne voit pas encore suffisamment de journalistes dans le mouvement. On peut espérer qu’avec la loi qui arrive au Sénat le 16 mars, il y ait un réveil de notre profession par rapport à ça, » note Jean-Marie Dinh, journaliste du média altermidi, membre du conseil national du SNJ-CGT et représentant du Club de la presse Occitanie. Puis il précise : « la base du journalisme, c’est de défendre la liberté. C’est de se situer entre le pouvoir et le citoyen, c’est une place à défendre vis-à-vis de la démocratie, qui est vraiment menacée à travers ce texte et à travers l’ensemble du projet de Sécurité Globale. »
[VIDEO] Interview de Jean-Marie Dinh, journaliste du média altermidi, membre du conseil national du SNJ-CGT et représentant du Club de la presse Occitanie :