Lundi 1er mars 2021, s’est tenue la commission d’exonération des frais d’inscription de l’Université Paul Valéry Montpellier III. Après une réunion de 3h, le SCUM (Syndicat de Combat Universitaire) est parvenu à rembourser les frais d’inscription de 129 étudiants précaires sur 172 demandes traitées.
Un mécanisme supplémentaire de remboursement des frais d’inscription
Ces demandes de remboursements de frais d’inscription s’effectuent dans le cadre de la commission d’exonération initiée par le SCUM en 2017. Celle-ci est règlementée par le code de l’éducation qui autorise les remboursements sur critères sociaux dans la limite de 10% des étudiants non boursiers.
Depuis la mise en place de l’augmentation des frais d’inscription par le gouvernement imposée aux étudiants étrangers (2770 euros en Licence et 3770 euros en Master), l’exonération s’effectue aussi dans cette jauge de 10%. Cette initiative a été décidée par la présidence de l’université suite à la mobilisation victorieuse du SCUM en 2019.
« L’augmentation massive des demandes d’exonération, approchant dangereusement le plafond des 10% a failli contraindre l’université à arbitrer entre ces deux publics en matière d’exonération », explique le SCUM.
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Le syndicat dénonce cette perspective de mise en concurrence d’étudiants précaires entre eux et sur la base de leur nationalité. Ainsi, les élus du SCUM ont proposé, au dernier Conseil des Études et de la Vie Universitaire (CEVU), de mettre en place un mécanisme financier utilisant les fonds issus de la CVEC (Contribution Vie Étudiante et de Campus) dans le cas où il y aurait un besoin d’exonérations supérieure au plafond imposé par le gouvernement.
« Nous demandons à la présidence de l’Université Paul Valéry Montpellier 3 de se saisir de cette proposition afin de la mettre en œuvre, et de pallier ainsi à la politique antisociale et xénophobe du gouvernement en matière de frais d’inscription. »