« Nos dirigeants doivent savoir que la révolte et la colère face à l’étendue de la misère dans notre pays n’ont pas diminué, elles n’ont fait que s’accroître. »
Samedi 22 mai 2021, une centaine de militants occupaient le rond-point des Près d’Arènes, parmi eux, des Gilets Jaunes, des occupants des lieux culturels (ICI-CCN, CDN 13 vents de Montpellier, La Paloma de Nîmes, le Cratère d’Alès), et le Comité national de défense du spectacle et de la culture.
Pour les Gilets Jaune des Près d’Arènes, avec cette convergence, « c’est une étape qui est franchie », « elle débouchera sur ce que nous en ferons, pourquoi pas de nouvelles occupations ».
À la suite de ce rassemblement, les Gilets Jaunes ont décidé d’adresser « un message à tous les responsables du pays et à la population : L’heure est à la reconquête de toutes les libertés qui ont été rabotées ou détruites durant les deux années écoulées […] Tout doit rouvrir immédiatement, en premier lieu les lieux culturels, sans jauge […] La contre-réforme de l’assurance chômage doit être abrogée immédiatement, c’est le chômage qu’il faut combattre, pas ceux qui ont perdu leur emploi ».
Le lendemain, dimanche 23 mai, les Gilets Jaunes présents ont décidé d’adresser un message, adopté à l’unanimité, à tous les GJ de la région : « Nos libertés sont menacées et il nous faut nous préparer pour les récupérer. La manifestation des responsables politiques aux côtés du ministre de l’Intérieur Darmanin et des dirigeants de certains syndicats de policiers nous inquiète ; nous savons que tous les policiers ne sont pas d’accord pour se laisser instrumentaliser par ceux qui entraînent notre pays dans le chaos social. Les élections, quoiqu’on en pense, ne règleront pas les problèmes auxquels nous sommes confrontés. Pour rouvrir les lits d’hôpitaux, pour réimplanter l’outil productif, pour abroger les lois sécurité globale, séparatisme, les décrets sur le fichage des militants et des citoyens, il faudra à nouveau descendre par millions dans la rue pour faire plier ce gouvernement. Dans cet objectif, il nous faut donc nous organiser partout, tout en discutant de la situation et des moyens pour continuer à résister. »