Cédric Delapierre (© JPV)

Tribune de Stephan Rossignol, Maire de La Grande Motte, Président des Républicains de l’Hérault, Gilles d’Ettore, Maire d’Agde, Président d’Hérault Méditerranée, Arnaud Julien, Secrétaire départemental des Républicains de l’Hérault et François Commeinhes, Maire de Sète


Quand l’opportunisme en politique est érigé en système, comme c’est malheureusement le cas dans  notre pays depuis quatre ans, il faut s’attendre à toutes sortes de dérives.

C’est ainsi que l’un des  collaborateurs salariés du groupe LR UDI au Conseil Régional, Cédric Delapierre, a fait le choix, du  jour au lendemain, de renier ses engagements passés et présents au bénéfice d’une candidature que  seul le Rassemblement National était prêt à lui accorder.

Un reniement d’autant plus spectaculaire que l’homme était connu pour son opposition radicale à la  formation d’extrême droite. Lors des dernières municipales, il avait sollicité, avec insistance, une  place sur la liste de François Commeinhes à Sète en invoquant cet engagement. L’homme parlait déjà  de valeurs, de convictions et de principes, s’en prévalant en toutes circonstances et tout  particulièrement dans le contexte de cette élection où s’avançait un candidat autoproclamé « d’union  des droites », Sébastien Pacull, qui n’était en fait qu’une union des extrêmes, et qui se présente aux  départementales avec une liste mêlant des égarés de l’extrême droite et des recyclés du parti communiste.

Dans les colonnes du Parisien, Cédric Delapierre s’offusquait même, à son propos, d’une « démarche  solitaire » qu’il qualifiait « de mortifère pour la droite ».

Aujourd’hui, c’est cette démarche qu’il fait  sienne en sollicitant, excusez du peu, une investiture départementale et régionale auprès de celui même  qu’il vouait aux gémonies quelques jours plus tôt.

Car cela fait des mois, et c’est de notoriété publique, qu’il souhaitait se présenter aux Départementales  sur Sète, contre M. Pacull, avec l’investiture des Républicains. C’est dans cette optique qu’il y a deux  semaines, il avait sollicité les suffrages des militants pour devenir le délégué de notre mouvement pour  la 7ème circonscription de l’Hérault. Seulement voilà, sa candidature pour les Départementales n’a pas  été retenue et il s’est retourné contre ceux qu’il avait implorés.

Tout cela est anecdotique et relativement pitoyable, mais plutôt éclairant à la fois sur le naufrage d’un  individu dont l’indignité ne mérite pas que l’on s’y attarde, mais aussi sur un parti le Rassemblement  National qui sert plus que jamais de voiture balai à toutes les frustrations et ambitions inassouvies.

Notre région mérite que l’on réunisse, pour la servir, des femmes et des hommes dont l’engagement  est porté par des convictions et non par des intérêts. Faire de la politique c’est servir une ambition  collective, certainement pas des aspirations personnelles, encore moins lorsque l’on n’est pas doté des  qualités requises pour y prétendre et tout particulièrement celles qui font l’honneur d’un homme : la  loyauté et l’honnêteté.

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