Hérault. Le site Schneider à Lattes est à l’arrêt depuis jeudi 14 janvier au matin, à l’appel de l’intersyndicale. La CGT dénonce « la casse industrielle et les suppressions d’emplois à venir dans un groupe qui ne connaît aucune difficulté financière, et qui va une nouvelle fois délocaliser une partie de sa production à l’étranger. »
Déterminés à porter un mouvement dur, les salariés ont quitté leur travail, et tiennent un piquet de grève devant les portes de l’usine, pour exiger la réouverture de négociations de la part de la direction qui cherche à finaliser la fermeture de l’usine. Une direction qui ne veut même pas reconnaitre « une prime de préjudice ». Les salariés et leurs représentants expliquent : « on pense que la moitié des gens va se retrouver au chômage. »
#Lattes : Autour d’un feu, des salariés de #SchneiderElectric sont en gréve aujourd’hui et surement demain. Le groupe industriel devrait fermer son site. Les salariés demandent « une prime de préjudice », ils expliquent : »on pense que la moitié des gens va se retrouver au chômage ». pic.twitter.com/oqMTtXyhkD
— Le Mouvement (@lemouvementinfo) January 14, 2021
Depuis le 16 septembre dernier, ils avaient tous appris avec un PSE que le site allait fermer. PSE, presque un acronyme, un mot ordinaire porteur d’espoir, Plan de Sauvegarde de l’Emploi, et pourtant si peu rassurant. Ici, ils en sont au cinquième du genre. Légitimement les salariés demandent une ultime réunion avec la direction, réunion qui devrait avoir lieu ce vendredi 15 janvier. Leur priorité, c’est la reconnaissance du préjudice et donc l’obtention d’une « prime de préjudice, » environ 25.000 euros espèrent les employés. Mais la direction estime que les négociations sont terminées. Les salariés comptent occuper le site jour et nuit pour obtenir satisfaction. Lundi, une grève de la faim est envisagée par certains.
L’Union Départementale CGT appelle « l’ensemble de nos syndicats, la population et les élus politiques à soutenir les salariés en lutte pour l’emploi, la dignité et l’avenir industriel du site. »
Interview Éric Perrin, CGT secrétaire du CSE Schneider Electric :
Bourse : perspectives de croissance et de rendement relativement assurées
Paradoxe : Schneider Electric fait partie des titres à forte visibilité, comprendre des titres capables d’amortir les variations de l’indice. Et cela tient à des perspectives de croissance et de rendement relativement assurées. Son autre qualité : pouvoir exister dans les fonds de portefeuilles, de nombreuses grandes maisons de gestion.