Avec à peine plus de 5% au premier tour des élections régionales, Myriam Martin n’espère pas grand-chose du second tour.
« Les conditions du scrutin de dimanche dernier ont entraîné un vrai crash démocratique », explique l’ancienne tête de liste de l’Occitanie populaire, « il n’y a pas eu une vraie prise en compte de la crise démocratique et une partie de l’électorat ne s’est pas mobilisée ».
Celle-ci n’est pas dupe de la faible qualité de cette campagne, très peu mise en avant et logistiquement ratée par l’exécutif. « On sait qu’à pesé sur le scrutin, la question du vote utile. […] Le Rassemblement national a été dressé en épouvantail, tout au long du chemin des élections, celui-ci est moins fort, mais méfiance tout de même. […] On a aussi vu La République en Marche désavouée, on n’est pas dans un duel Macron/Le Pen ».
« On est juste bons à prendre des insultes, et puis à appeler à voter pour les candidats PS ? » – Myriam Martin
Pour l’ancienne candidate, Carole Delga a « tourné sa campagne en direction de l’électorat macroniste. […] J’ai vu sans surprise, mais avec un peu d’ironie, la position de Terrail-Novès, elle a mis bien plus de talent à attaquer ou calomnier La France insoumise pendant la campagne ».
« Mme Delga a déclaré que La France Insoumise a « des problèmes avec la laïcité et le communautarisme ». Que La France Insoumise « défend la violence et se situe en dehors du champ républicain » ! Ce sont les mêmes propos et calomnies utilisés par Mme Pécresse contre la liste de gauche en Île-de-France », précise l’enseignante. « Ce qui fait peur à tous ces gens ce sont les présidentielles, car ils n’ont pas de candidat ».
« Pas une voix pour le Rassemblement national, et à Carole Delga de faire campagne auprès de nos électeurs », précise-t-elle, tout en confirmant, « les voix ne nous appartiennent pas ».
Sur l’absence d’accord entre Antoine Maurice et Carole Delga, l’ancien candidat ne mâche pas ses mots, « même si je pense qu’Antoine Maurice a fait une erreur en n’acceptant pas d’alliance avec nous [au premier tour], sa conduite vis-à-vis de lui est indigne […] cela traduit un manque d’éthique et de morale. […] Il y a la recherche de l’humiliation. »
Privée de mandat régional, Myriam Martin n’en est pas pour autant privée de combats, « nous allons continuer des combats politiques, y compris sur le terrain judiciaire. Notre référé pour invalider la privatisation du port de Port la Nouvelle sera jugée au TA de Montpellier le 8 juillet prochain ». Le rendez-vous est déjà pris…