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Leïla Chaibi et Rhany Slimane, tous les deux animateurs du pôle Auto-organisation de La France insoumise étaient aujourd’hui à Marseille pour enseigner et transmettre les techniques qu’ils appliquent depuis plus d’un an pour le compte des insoumis.

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L’Auto-organisation n’est pas une technique nouvelle bien qu’elle ne soit apparue que récemment sur le terrain du militantisme politique, après y avoir été opposée pendant de nombreuses années. L’Auto-organisation ou « community organizing » pour les anglophones  prend ses sources dans la pensée de Saul Alinsky, écrivain et sociologue américain du XXe siècle. Son but est simple : arracher des victoires dans un rapport de force direct avec le « pouvoir », par le biais d’un accroissement du pouvoir des classes populaires.

« pas d’avant-garde révolutionnaire, mais un peuple révolutionnaire »

Pour les deux militants insoumis, formateurs aux AMFiS d’été 2018 de La France insoumise, cette méthode « presque » nouvelle repose sur un nouveau type de militant l' »organisateur » : un individu externe au « conflit » qui a pour rôle de conseiller et motiver les citoyens, en somme un leader qui ne peut diriger et ne doit pas chercher à récupérer l’action militante pour le compte de ses visées politiques.

Une position logique pour le mouvement de gauche pour lequel il n’y a : « pas d’avant-garde révolutionnaire, mais un peuple révolutionnaire » avec une « structuration au cours de l’action ».

Quel est donc le but de l’Auto-organisation ? Pour les deux co-animateurs, le but recherché est  simple : l’effet immédiat en suivant un triptyque bien rodé : « mobiliser – former – gagner », en complément des activités militantes plus ordinaires afin de se « donner des billes dans l’activité militante quotidienne » et « faire réagir les politiques », c’est ce « qui fait notre légitimité sur le terrain ». Selon les militants l’action « populaire » doit partir d’une revendication, « quelque chose que l’on demande, quelque chose de concret », une « revendication gagnable ».

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« une action doit être déstabilisatrice »

Pour le militant montpelliérain, tout cela a aussi une autre utilité : celle d’économiser moyens et temps et d’« éviter de fatiguer les troupes », d’où « l’intérêt d’avoir des objectifs gagnables ». « À La Paillade, on a commencé en partant d’un ascenseur bloqué, ça a créé une ambition, avec peu de moyens, on a eu une victoire rapide »

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