Vendredi 1er juin, l’intersyndicale de l’Université de Montpellier, la LDH et l’avocat de huit des victimes ont tenu une conférence de presse suite à la publication d’un rapport administratif sur les incidents survenus en mars à la Faculté de Droit.
Le Président de l’Université a de son côté saisi la section disciplinaire à l’encontre de l’ex-doyen Philippe Pétel et de Jean-Luc Coronel de Boissezon, professeur de la faculté.
Beaucoup de questions restent aujourd’hui en suspens, notamment celle de la valeur de ce rapport.
Pour Sophie Mazas, la présidente de la Ligue des droits de l’homme à Montpellier : « On se demande pourquoi les inspecteurs n’ont pas présenté la liste des éléments sur lesquels ils ont fondé l’enquête. On nous assure que le rapport a été soumis au débat contradictoire, mais de qui ? » Il y a maintenant une véritable attente pour que Philippe Augé, Président de l’université de Montpellier lance les procédures disciplinaires complètes et surtout : « on attend que la justice fasse son travail et non pas qu’elle prenne 18 mois pour faire quelque chose qui serait du même ordre que ce rapport à savoir : tirer sur les ambulances. »
Interview Sophie Mazas LDH34 :
Même interrogation du côté de Jean-Louis Demersseman, l’avocat de huit victimes, âgées de 18 à 25 ans qui dénonce que sur l’ensemble des assaillants, seules deux personnes ont été mises en avant, l’ex-doyen Philippe Pétel et le professeur Jean-Luc Coronel de Boissezon. D’où l’interrogation de l’avocat : « Comment est-il possible deux mois et demi après les faits qu’aucune autre personne n’ait été sanctionnée, interpellée, mise en examen? » Pour lui ce rapport n’est « pas sérieux, lu en dix minutes, sans aucune annexe », il y a apparemment une « absence de volonté d’enquêter », absence de volonté qu’on « retrouve chez le procureur et le juge d’instruction », il montre du doigt le caractère partisan du rapport qui oppose maladroitement : l’impréparation du doyen et des « professionnels » de l’agitation.
Pour Me Jean-Louis Demersseman et les syndicats étudiants et universitaires présents, Philippe Pétel et Jean-Luc Coronel de Boissezon ne sont que « l’arbre qui cache la forêt ». L’enquête du Juge d’instruction devrait durer près de 18 mois, pour l’avocat de huit des victimes, ce n’est pas possible :« ce qui a été fait dans le cadre du disciplinaire, c’est très exactement ce qu’on est en train de faire dans le dossier judiciaire, c’est-à-dire qu’on méprise totalement les victimes et à la fin on va dire que c’est les victimes qui ont commis des violences avant et c’est bien fait pour eux ».
Explications de Me Jean-Louis Demersseman :
Pour les étudiants et doctorants, le climat reste toujours aussi pesant à la Faculté de Droit et Science politique de Montpellier
Intervention de Logan Girard, Doctorant en Droit et membre LDH34 :