Suite aux protestations contre la loi sur « l’orientation et la réussite des étudiants », les cours de l’université Paul-Valéry de Montpellier sont perturbés depuis février.

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Depuis le 27 mars, la faculté est occupée en protestation contre les réformes, l’occupation est prévue pour être « illimitée », afin de protester contre les réformes du gouvernement. Chaises et bureaux en empêchent l’accès. Le 11 avril dernier, les serveurs informatiques ont été attaqués, empêchant la poursuite des examens à distance, mis en place par la présidence de l’université.

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Jusqu’à présent, l’intervention des forces de l’ordre avait été rejetée par le président de la faculté, Patrick Gilli. Mais dans un communiqué publié ce lundi, il a annoncé avoir déposé « un référé “mesures utiles” devant le tribunal administratif pour enjoindre l’État à aider l’établissement et demander le recours aux forces de l’ordre. » En parallèle, Pierre Pouëssel,  préfet de l’Hérault, a expliqué : « Je ne peux pas vous dire la date ni l’heure, mais il est clair que nous avons la ferme volonté de dégager l’université Paul-Valéry », en marge d’un point presse sur les débordements liés à la manifestation de samedi dernier.

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Dans un communiqué de presse en réponse au président de l’Université, Snesup UM, Snesup UPV, Sud Education, CGT Universités, CGT SNTRS, Sud Recherche, Snprees FO, demande : « en urgence à Patrick Gilli de ne pas faire intervenir les forces de l’ordre et de retirer sa demande auprès de la préfecture« , « Dans cette situation tendue à Montpellier, nous nous adressons solennellement à Madame la Ministre : arrêtez immédiatement cette politique d’intervention policière, à Montpellier comme ailleurs. Faites le seul geste d’apaisement possible envers la communauté universitaire et les étudiants : retirez au plus vite votre loi ORE, et ouvrez les négociations sur les moyens humains et financiers à allouer à l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur pour garantir la réussite de notre jeunesse. « 

Ce matin, suite à une mobilisation étudiante devant le Rectorat, il y aurait eu une dizaine d’interpellations.

En début d’après midi, le « comité de mobilisation des étudiant-e-s et des personnels mobilisé-e-s contre le Plan Étudiants et son monde » organisait une conférence de presse à l’université occupé.

Lors de la conférence de presse le « comité de mobilisation » a expliqué que « Le 16 avril a été publié un communiqué mensonger dans lequel Patrick Gilly essaie par tous les moyens de justifier une intervention policière qui lui a déjà été refusée plusieurs fois par la préfecture. » Le « comité » reproche à la président d’avoir « fait intervenir dès ce weekend, des agents de sécurité ne portant pas d’insignes, accompagnés de chiens, refusant de s’identifier et qui ont provoqué à plusieurs reprises des incidents avec des étudiant-e-s et des membres du personnel. »  Ils auraient « menacé physiquement un membre du CHSCT qui voulait prendre en photo les preuves de la dégradation des conditions de sécurité de l’université. »

Pour le « comité », « la fermeture administrative de l’université, qui annoncerait l’intervention policière, est imminente. » Il rappelle être « un mouvement pacifiste, malgré toute la désinformation véhiculée par le président et le ministère. »

En somme le « comité » appelle « tous et toutes à ne pas céder à la violence et à ne pas répondre aux cloches de la division et de la désinformation. »

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