Antoine Maurice (© Robert Linder)

Ce mercredi après-midi, le candidat écologiste, Antoine Maurice, présentait le « troisième épisode » de sa campagne.

Avec ses 72 724 km2, l’Occitanie est la deuxième plus vaste région de France métropolitaine après la Nouvelle Aquitaine. Pour la tête de liste écologiste de L’Occitanie Naturellement, il est aujourd’hui plus que nécessaire de repenser les mobilités de la Région.

Sans tirer trop durement sur le bilan de l’actuelle locataire de l’hôtel de Région, Antoine Maurice l’a répété à loisir, « la Région manque d’un cap clair, celui de l’écologie ». Si celui-ci se « félicite que les écologistes aient pu impulser des choses, grâce au contrat de majorité », il faut à présent repenser profondément la politique de transport, qui « fait encore trop l’éloge du tout voiture. » Le candidat propose ainsi d’intervenir sur trois axes : les mobilités actives, une nouvelle politique relative à la voiture, et le ferroviaire.

Faire fleurir des « cœurs de mobilité »

Pour le chef de file écologiste, afin de renforcer l’attractivité des mobilités alternatives, il faut encore installer dans les grandes villes et les villes de taille moyenne, des « cœurs de mobilité », nœuds des futurs réseaux de transports couplant ferroviaires et mobilités actives.

En pratique, cette « future » politique régionale serait travaillée avec les différentes intercommunalités, avec notamment pour objectif de vivifier le centre des villes et des villages.

Mettre fin au « tout voiture »

L’écologiste le précise en amont de toutes critiques,« le problème n’est pas la voiture, mais l’obligation de l’utiliser pour pouvoir se déplacer. » Ainsi, pour Antoine Maurice, il faut à présent réhabiliter « la marche à pied et le vélo, souvent délaissé dans le périurbain, et la ruralité », par manque d’infrastructures dédiées.

Concernant plus précisément l’automobile, le candidat veut repenser les usages, réorganiser les transports et développer fortement covoiturage et autopartage, notamment dans les futurs « cœurs de mobilité ».

Création d’une régie régionale des transports et « tarification unique »

Grande ambition des écologistes, Antoine veut restructurer l’offre ferroviaire régionale, à travers une régie spécialement dédiée et un renforcement du maillage territorial, notamment au travers d’un futur couplage (fret/passagers) de la Ligne nouvelle Montpellier – Perpignan, mais aussi avec la mise en place de « RERs régionaux », qui pourrait sur le littoral relier Nîmes à Béziers ou desservir la station thermale de Balaruc-les-Bains.

Ce changement de philosophie s’accompagnerait aussi de la mise en place d’un ticket unique, en lien avec les intercommunalités, utilisable sur l’ensemble du réseau de transports, avec une tarification sociale pouvant aller jusqu’à la gratuité.

Ce changement se fera par contre au détriment des aides aux aéroports secondaires, « ils sont à contre-courant de l’histoire ». Les 15 millions d’euros d’aide seraient ainsi remobilisés sur d’autres dossiers. En pratique, le candidat veut promouvoir le redéploiement d’un réseau de trains de nuit, comme une alternative à l’avion.

Questionné, en aparté, sur une potentielle fusion de premier tour, avec La France insoumise et sa liste « Occitanie populaire », le candidat écologiste a quelque peu botté en touche, expliquant que « le dialogue avec les forces de gauche est permanent », « l’écologie est centrale pour constituer une majorité », avec le PS et la France insoumise inclus, faut-il sûrement comprendre…?

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