Samedi 27 mars dans la soirée, plusieurs rédactions ont reçu un courriel intitulé « M3M : suppression de la publicité dans la métropole ».
Pour les initiateurs de ce canular, à quelques jours du premier avril, il s’agissait en reprenant les codes de communication de la campagne concernant la gratuite du tramway et en se faisant passer pour des « officiels », de donner l’illusion d’un progressif retrait des publicités dans la Métropole : « les affiches déployées par les services de la Métropole illustreront la volonté de rendre l’espace public aux citoyens. Ces affiches portent l’explication de cette ambition écologique de Montpellier Méditerranée Métropole : « Pour stopper la pollution environnementale, visuelle et culturelle, et la surconsommation générée par la publicité, la Métropole retire l’affichage publicitaire de ses rues et le remplace par des espaces d’expression publique ». »

La phase 1 de ce projet aurait commencé le 17 avril prochain, « Montpellier Méditerranée Métropole interdira les publicités des produits à haute émission de carbone. La Convention Citoyenne pour le Climat le propose (« Interdire de manière efficace et opérante la publicité des produits les plus émetteurs de GES, sur tous les supports publicitaires »), Montpellier Méditerranée Métropole le fera dès le mois prochain. » Bien évidemment, il n’en sera rien dans la Métropole.
La collectivité déposera plainte.
Si le doute subsiste sur la provenance suspecte du courriel, son contenu bien que surprenant, rappelle fortement la méthodologie du groupe montpelliérain d’Extinction Rebellion, qui a déjà pu détourner, début juillet 2019, les codes de la communication officielle, en menant une action d’affichage « Montpellier déclare l’état d’urgence climatique ». Une action au dénouement heureux ; quelques semaines plus tard, le conseil municipal de Montpellier votait en faveur d’un vœu visant à la déclaration de l’urgence climatique. Pour ce « coup de com' », peu de chances pour un pareil dénouement.

Du côté du service communication de la Métropole, on « condamne avec vigueur de tels procédés qui portent atteinte à un débat démocratique sincère. La collectivité déposera plainte contre les auteurs de cette usurpation frauduleuse. » « Il s’agit d’une usurpation d’identité numérique véhiculant ce qu’il convient d’appeler une « fake news ». »