La députée de l’Hérault Patricia Mirallès était vendredi en visite à la clinique Saint-Jean Sud de France, où un service dédié au « Covid long » pour adultes et enfants va voir le jour.
COVID-19. Une ARS d’Occitanie dynamique qui avait donné en 15 jours le feu vert pour monter une unité de réanimation de 16 lits, où « il faut 4 ans en France pour avoir une autorisation » explique Laurent Ramon, directeur général du Groupe Cap Santé, en notant que « là, ils ont à nouveau un petit coup d’avance » en proposant de déposer des dossiers de référencement pour la prise en charge du Covid long.
« Il y a une particularité sur Saint-Jean, c’est la pédiatrie depuis 30 ans […] et donc aujourd’hui, c’est aussi un référencement en covid long pédiatrique, » que souhaite obtenir Laurent Ramon. Cap Santé travaille en collaboration avec le CHU à Montpellier, l’Hôpital Necker à Paris, « des établissements auxquels on est rattaché, comme avec l’institut Saint-Pierre à Palavas, qui est notre partenaire depuis toujours, » pour les soins de suite et de réadaptation (SSR).
« 28 octobre, on sera prêt, puisque le dossier est prêt, on est en phase de relecture, » affirme le directeur général du Groupe Cap Santé, « avec cette connotation pédiatrique que l’on est l’un des rares à pouvoir apporter. » En route donc pour ce un projet de qualité à présenter à l’ARS, et ainsi obtenir la labellisation de structures de soins dédiées à la prise en charge du covid long.
Clinique Saint Jean Sud de France, sujet important du « #Covid Long » entre autres pédiatrique, visite des services concernés avec @MIRALLESMP, @LamineGharbi34 et Laurent Ramon @groupecapsante @laurentramon34 pic.twitter.com/7gQbN37Aeo
— Le Mouvement (@lemouvementinfo) October 22, 2021
Côté aides et financements concernant les coûts de fonctionnement d’un centre nouvellement créé, cela s’évalue comment ? « Y a pas de chiffres, ça va de 50.000 à 80.000 pour les petits centres, ça peut monter à 400 ou 500.000 pour de gros centres […] mais aujourd’hui l’idée ce n’est pas d’aller chercher les financements, mais c’est qu’on prenne à bras le corps, le problème, » détaille Laurent Ramon, avec une précision : « on n’est pas les seuls sur Montpellier, d’autres vont être référencés. Et plus on sera nombreux à être référencés, plus vite on avancera, et moins d’attente il y aura, à ces consultations et à la résolution de ces problèmes. »
« Si j’étais caissière ou infirmière, aujourd’hui je ne pourrais pas travailler »
C’est ce qu’on appelle un patient expert. La députée LaREM Patricia Mirallès est à l’initiative d’une proposition de résolution, qui a été débattue le 17 février à l’Assemblée et adoptée à l’unanimité, visant à une reconnaissance et une prise en charge du « Covid long. » Plusieurs mois après avoir contracté le virus, certaines personnes se retrouvent atteintes par des symptômes importants qui empêchent toute reprise d’une activité normale. « Si j’étais caissière ou infirmière, aujourd’hui je ne pourrais pas travailler, » lance la députée d’Emmanuel Macron. Pour décrire ensuite son « problème neurologique au niveau des mains et des bras. » Patricia Mirallès insiste sur ses symptômes qui la mettent en situation de handicap, avec un autre exemple : « mon premier métier, c’était esthéticienne, je ne pourrais pas travailler ! Ce n’est pas possible de laisser les personnes comme ça sur le bord de la route. »
Mieux soigner le Covid long
Mais avec l’aboutissement de sa mission et la mise en place officielle de structures de soins dédiées au covid long, « ça va permettre aux victimes de cette maladie de poser un vrai diagnostic avec des examens qu’ils attendent parfois depuis 8 mois, » note Patricia Mirallès. Avec une urgence : accompagner plus vite et plus efficacement, pour mieux soigner le Covid long. La députée LaREM rappelle que : « 10% des adultes souffrent de symptômes persistants, 6 mois après une contamination. Et si on prend mon cas, c’est depuis avril 2020. »