Menacer de répression les ATSEM, les agents municipaux UNIS avec leurs syndicats : ils osent tout ! Non monsieur le Maire, tout n’est pas permis !
Ce mardi 22 juin, 500 agents de la mairie unis, avec une présence forte des ATSEM, se sont réunis devant la mairie dans le cadre d’un appel intersyndical à la grève.
En effet, la loi Dussopt du 6 août 2019 prévoit le passage au 1607 dans les collectivités territoriales à partir de 2022. Un peu partout, cette loi est saisie par les exécutifs locaux pour remettre en cause les accords datant d’avant 2001.
Ainsi, c’est parfois la fin des aménagements pour des postes pénibles, de nuit ou le week end, parfois une dégradation des conditions de travail avec des économies d’emplois. Sur Montpellier, les ATSEM vont devoir remplacer les vacataires animateurs des activités péri-scolaires.
Ceci fait également suite au vote par le conseil municipal en février dernier, de la remise en cause du droit de grève pour les agents territoriaux, en obligeant au passage les animateurs à se déclarer gréviste la journée entière, au lieu d’un décompte en demi-journée auparavant.
D’un côté : on congratule les agents pour leur dévouement durant l’épidémie, de l’autre, on leur augmente le temps de travail, on remet en cause leur droit de grève, on passe en force.
C’est dans ce contexte que les agents territoriaux sont descendus face à la mairie. Ceux-ci ont trouvé, fait inhabituel, les portes de la mairie fermées et des grilles posées. Quand ils ont appris le refus de la mairie de recevoir les personnels, les agents ont poussé les grilles, puis ont scandé « Delafosse démission ». Les images ont été largement diffusées.
C’est pour ces faits d’une incroyable banalité que le Maire a décidé de porter plainte contre ses agents en exigeant des conseils de discipline, en tentant de monter cette affaire en épingle, avec l’aide d’ailleurs de la responsable de l’UNSA, si prompte à condamner les agents et à montrer au Maire sa servilité (qui d’ailleurs n’est pas passée inaperçue aux yeux des agents). Et le Maire d’en rajouter, d’en faire des caisses : des slogans « haineux » auraient été scandés, une incroyable « violence » se serait déchainée. Voilà la petite campagne de com’ que cherche laborieusement à mener la clique installée à la Mairie pour justifier leur répression.
Un responsable de la Mairie a même indiqué que cette grève aurait des motifs politiques, vu qu’elle a eu lieu entre les deux tours des Départementales. Un complot mondial des Atsem pour faire basculer l’électorat ? Prière de ne pas rire.
Mais tout le monde a vu qu’il n’y avait aucune haine ni violence, mais de la colère et de la détermination, et beaucoup de joie à se retrouver unis face à la mairie.
Notons également que les mêmes responsables politiques, si prompts à dénoncer des agents qui poussent une grille, n’ont jamais dit un mot de la répression sanglante qui frappe la jeunesse et les manifestations depuis maintenant deux ans…
Celles qui font les métiers les plus mal payés et les plus durs se voient maintenant avec une épée de Damoclès pour avoir poussé des grilles ! Voilà ce qu’est une « mairie de gauche » !
Le Maire doit retirer sa plainte honteuse !
Non à l’application de la loi Dussopt qui détruit les acquis des agents
par la Mairie de Montpellier !
CLRR éducation 34