Montpellier, Collectif de solidarité avec le peuple kurde - Avril 2021 (©JPV)
Montpellier, Collectif de solidarité avec le peuple kurde - Avril 2021 (©JPV)

« La France ne doit pas être au service d’Erdogan » ; « Liberté pour les militants kurdes, » jeudi 22 avril, le Collectif de solidarité avec le peuple kurde de Montpellier a donné une conférence de presse, devant la préfecture pour dénoncer la criminalisation du mouvement kurde, par l’État français.

Arrestations à Paris, à Marseille et à Draguignan en mars dernier, avec pour motifs « extorsion en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste, » parmi ces réfugiés et militants kurdes sept sont encore incarcérés. Dans une même temporalité, la police turque a arrêté de nombreux cadres du parti prokurde, le HDP, qui se trouve sous la menace d’une interdiction par la justice. L’interdiction du Parti démocratique des peuples (HDP) est la troisième formation politique du pays, et le président Recep Tayyip Erdogan l’accuse de liens avec le « terrorisme. » Le HDP agirait selon la justice turque, comme « une extension du PKK. »

Pour Delphine Petit, membre du Collectif de solidarité avec le peuple kurde : « il y a une communauté kurde d’environ 2.000 personnes sur Montpellier, ils ne sont pas eux pour l’instant arrêtés, » mais dans la crainte que cela se produise, comme dans les autres villes, la porte-parole précise : « on soutient à l’échelle nationale, le fait que l’on fiche la paix aux militants kurdes qui sont en France, qui luttent contre le terrorisme, qui portent un projet démocratique. »

[VIDEO] Interview avec Delphine Petit, membre du Collectif de solidarité avec le peuple kurde à Montpellier :

« Les peuples du monde n’ont rien à craindre les uns des autres, mais ont tous à redouter d’être les instruments d’intérêts qui ne sont pas les leurs. »

En cette fin avril, les demandes du Collectif concernent à l’international : le fait que la France et l’Union européenne doivent sortir de la liste des organisations terroristes le PKK, parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ce parti reste néanmoins qualifié de « terroriste » par Ankara et ses alliés occidentaux. Au niveau des groupuscules et des malfrats, de véritables sanctions doivent être prises à l’égard des « Loups gris », une organisation néo-fasciste. « Il y en a à Lyon, et ils sont manifestement très actifs » dénonce Delphine Petit pour qui leur dissolution datant de novembre ne les empêche visiblement pas d’agir.

Côté justice la demande est la suivante : « il faut libérer les militants kurdes arrêtés, et cesser la criminalisation des Kurdes, qui agissent pacifiquement dans notre pays. Nous n’avons pas à faire en France le sale boulot d’Erdogan ! » Plus localement le collectif dit : « stop aux pratiques illégales de la Préfecture de Montpellier, qui fait subir des pressions aux citoyens kurdes qui demandent la nationalité française. Certains cas nous ont été rapportés, ce qui est très inquiétant, en leur demandant d’être des indicateurs pour la police française. »

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