Rassemblement à Montpellier (© AM)

[VIDEO] Le cortège parti de la place Carnot, peu après 11h, est arrivé devant la préfecture de l’Hérault, peu avant 12h30.

La loi pour « une sécurité globale préservant les libertés » a été adoptée, jeudi 15 avril, par un ultime vote (75 voix pour et 33 contre) à l’Assemblée nationale.

Tout le long de son parcours, la manifestation a été marquée par un certain air de fête et de bonne humeur.

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Malgré un contexte sanitaire tendu, les manifestants se sont déjà donnés rendez-vous le 1er mai prochain dans les rues de Montpellier.

Pour Sophie Mazas, avocate montpelliéraine et présidente de la Ligue des droits de l’Homme de l’Hérault, le combat ne fait que commencer.

« Le 22 avril, nous allons saisir, en saisie citoyenne le Conseil constitutionnel, pour exiger le respect de nos droits fondamentaux, Montpellier va saisir, mais également de nombreuses coordinations en France, Lyon, Lille, Rennes, Florac, des grandes villes, des petites villes […] pour montrer au Conseil constitutionnel que nous voyons bien, sous nos yeux, que les parlementaires ne respectent pas la séparation des pouvoirs et également qu’un système où les gens sont enfermés à ciel ouvert viole la dignité de la personne humaine »

Du côté des parlementaires, les groupes d’opposition ont d’ores et déjà annoncé qu’ils saisiront aussi le Conseil constitutionnel sur l’ensemble du texte.

Dans cette nouvelle mouture de la « Loi Sécurité Globale », le très décrié article 24 crée un nouveau délit dans le Code pénal (art. 226-4-1-1), sanctionnant d’une peine de cinq ans d’emprisonnement la « provocation, dans le but manifeste qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, à l’identification » d’un gendarme, d’un policier, d’un agent des douanes ou de leurs proches.

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