La crise sanitaire de la Covid-19 à Montpellier (© AM)

Ce mercredi 3 mars 2021, l’ARS Occitanie a récapitulé la situation de la pandémie dans la région. Si la situation semble s’être stabilisée, d’autres inquiétudes émergent. Arriverons-nous bientôt à la fin de cette crise sanitaire ?

Pierre Ricordeau, directeur général de l’Agence Régionale Santé, a débuté la conférence en évoquant quelques points généraux sur la situation. « Nous en sommes à un moment où il y a des évolutions fortes, autant positives que négatives notamment avec les variants dans notre pays et notre région. »

Le variant dit britannique semble s’être largement diffusé sur le territoire national et la région Occitanie n’y fait pas exception. Selon les dernières données recensées par l’ARS, la région Occitanie se positionne au-delà de 60% pour la diffusion de ce variant. « Le variant pousse à être beaucoup plus vigilants que d’habitude, à commencer par les gestes barrières et par les mesures auxquelles nous sommes soumis comme le couvre feu. »

« Nous sommes dans une situation maîtrisée mais fragile en région Occitanie », poursuit Pierre Ricordeau. « Nous sommes descendus autour d’un taux d’incidence de 150 pour 100 000 habitants. C’est une baisse significative par rapport aux chiffres que nous avons atteints depuis la mi-décembre où nous étions montés à 225 pour 100 000 habitants. »

Bonne nouvelle ! Depuis 3 semaines, la région connaît une baisse relativement continue et générale de l’incidence. La totalité des départements de la région sont redescendus à moins de 200 pour 100 000 habitants. 4 départements aujourd’hui seraient en dessous d’un taux d’incidence de 100 dont l’Aveyron, le Lot et les Pyrénées- Orientales.

« Cette baisse de l’incidence doit être lue avec précaution parce que nous sortons d’une période de vacances dans laquelle nous avons connu un double effet qui s’est compensé avec une baisse du taux de dépistage et une remontée du taux de positivité des tests. Les deux phénomènes se sont compensés. Nous avons depuis 3 semaines, une baisse de l’incidence mais au cours de la dernière semaine, nous n’avons plus de baisse, seulement une stabilité », explique le directeur général de l’ARS.

Un chiffre d’hospitalisations en baisse, mais une crainte de rechute

Il y aurait un flux de 425 nouvelles hospitalisations par semaine. Le nombre a été divisé par 2 avec 800 hospitalisations au début du mois de février. « Le nombre des contaminations en EPHAD a diminué. Nous sommes passés à 300 alors que nous étions à 800 en quelques semaines. Nous le voyons aussi avec le nombre de décès qui se réduit depuis deux semaines. »  

Pierre Ricordeau appelle néanmoins à la vigilance : « La baisse que nous connaissons s’est arrêtée. D’autre part, dans certains départements, l’incidence a réaugmenté et le fait que les variants soient devenus majoritaires, fait craindre que l’accalmie que nous connaissons puisse être stoppée. C’est pourquoi j’appelle tout le monde à être particulièrement vigilant en ce moment pour que la maîtrise que nous gérons puisse se poursuivre. »

Point sur les tests salivaires dans les écoles de la région

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Pourquoi le test salivaire sera-t-il utilisé ? « L’objectif est de rendre plus facile les prélèvements notamment pour les enfants pour lesquels le prélèvement nasopharyngé est difficile à faire supporter et parce qu’il va y avoir un caractère répétitif des prélèvements. » Affirme le directeur général.

« On est sur le démarrage des prélèvements salivaires en région Occitanie car le retour des vacances s’est produit cette semaine. On est dans une phase encore expérimentale mais qui va monter en puissance dans les semaines qui viennent. Ces tests sont faits par les médecins et infirmiers scolaires. L’éducation de même que l’ARS, est en train de recruter des médiateurs lutte anti-covid qui vont aider à ces opérations de prélèvement dans les écoles. »

Vers un rajeunissement des personnes contaminées ?

Le directeur général de l’ARS semble incertain à ce sujet : « Il y a un sentiment de rajeunissement des personnes qui sont hospitalisées en soins mais ça reste néanmoins à documenter. C’est un élément que l’on va suivre qui peut-être lié à plusieurs facteurs. Ça peut être un effet des vaccins par exemple ou bien le virus qui mute. A ce stade, on ne peut pas établir un diagnostic vraiment précis. »

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