Illustration (© Parti Ouvrier Indépendant)

Le POI de Montpellier a appris la verbalisation de livreurs en scooters au centre de Montpellier,  à travers des opérations de contrôles planifiées par la municipalité.

En effet, on peut lire dans un article du métropolitain :

« sur 18  verbalisations,  17  concernent  des  livreurs.  Des  livreurs,  et  non  la  plateforme  pour  laquelle ils opèrent, qui devront payer eux-mêmes une amende de 135€. « Ce type d’opération  n’est pas nouveau. Nous allons en refaire dans les jours à venir. On peut circuler dans l’Écusson  mais moteur éteint car il y a des riverains » pointe Sébastien Cote. » « L’objectif est d’ouvrir une  discussion  avec les  plateformes »  souligne l’adjoint  à la  sécurité  en  regrettant :  « À l’origine,  l’essentiel des livreurs était majoritairement à vélo »

Si l’on comprend bien la verbalisation des livreurs est un moyen « d’engager un dialogue avec  les plateformes » ?

Même sans être un militant de la cause ouvrière, on ne peut qu’être scandalisé de la manière dont la  Mairie traite des travailleurs dans la plus grande précarité, sous-payés.

Lutter  pour  la  qualité  de  vie  des  habitants  du  centre-ville  est  certes  louable,  mais comment   comprendre que l’on prélève  fièrement 135€ à ceux qui n’ont rien d’autre pour vivre ? 135€,  quand on en touche 8000 Monsieur le Maire, c’est sans doute une broutille, mais pour ceux qui  n’ont  rien  d’autre  que  les  livraisons  de  repas ?  Sans  dénigrer  le  vélo : qui  peut  décemment  reprocher à des jeunes livreurs de se protéger du froid en cette période, en livrant sur un engin  motorisé ?

Quand  le  maire  parlait  en  juin  2020  des  12  travaux  d’Hercule  qui  l’attendaient,  personne n’imaginait un redoublement d’effort contre les travailleurs les plus précaires.

Nous demandons que ces opérations de police cessent immédiatement. Si l’on veut s’attaquer  aux plateformes, on s’y attaque directement, ce sont elles qui réalisent les bénéfices, ce sont à elles qu’il faut s’en prendre directement. Mais il est indécent dans la période d’aller verbaliser  des  travailleurs  qui,  pour  la  plupart,  n’ont  pas  d’organisation  syndicale  avec  eux,  et  représentent le bas de l’échelle sociale.

Cet épisode démontre, si besoin en était, les conséquences de  la précarité et préfigure  d’une  société sans  droits, le  rêve  du  gouvernement  actuel,  promoteur  de  la  « start  up  nation » et de l’uberisation de la société.  

Nous  interpellons  l’ensemble  des  élus  de  la  Mairie  pour  que  ceux  qui  vivent  de  quelques  courses soient protégés et puissent continuer leurs activités sans aucune pénalité.

Le Parti Ouvrier Indépendant

Partager l'article :