Une réunion-débat s’est tenue hier à Béziers sur la question de la défense de l’Ecole publique et sur invitation du comité local de résistance 1936-1945 du Biterrois.
Une trentaine de participants étaient présents. Une grande diversité : des enseignants, des parents d’élèves des syndicalistes, des militants du PCF, des Gilets Jaunes, des militants de la LFI, du POI…
Un large débat s’est ouvert : les intervenants ont tous souligné les coups portés à l’Education nationale par la politique de démantèlement et de dislocation mise en œuvre par le gouvernement Macron et les gouvernements antérieurs. Quelques mots entendus dans la réunion :
« L’engagement du personnel permet de masquer en partie la dégradation de ce service public. «
« L’école maternelle enviée par de nombreux pays est mise à mal, alors que le budget du gouvernement qui détourne l’argent vers les banques et les entreprises ».
« Lors du 1er confinement, malgré l’engagement des personnels, 90 % des enfants ont décrochés, notamment dans les milieux défavorisés. »
Autres points récurrents et évoqués : le manque de personnels ; les réformes qui détruisent les voies professionnelles et technologiques, et les séries, qui permettent à chaque jeune de trouver sa place, des orientations dans des filières saturées et sans avenir ; la casse du bac national organisant une sélection et un tri social terrible avec parcoursup laissant des dizaines de milliers de jeunes sur le carreau ; les protocoles sanitaires incompréhensibles et inapplicables par la volonté du gouvernement de poursuivre les suppressions de postes statutaires de professeurs, surveillants, vie scolaire, administratifs, agents, médecins scolaires, infirmiers, (1800 suppressions de postes au budget 2021 dans les collèges et lycées) ; la formation des enseignants inadaptée. Les enseignants ont un sentiment d’abandon.
Tous les participants ont souligné l’importance de la défense de l’Ecole publique qui de la maternelle à l’université ouvre un avenir et permet l’émancipation de la jeunesse. Tous les participants ont fait le lien avec le démantèlement des services publics, de l’hôpital public. ou encore de la culture. Personne n’accepte en bas cette situation de destruction de toutes les grandes conquêtes qu’elles soient ouvrières, sociales ou démocratiques comme nous pouvons en juger actuellement avec les mobilisations notamment de la jeunesse contre la loi de sécurité globale, toutes les lois liberticides et contre la dérive autoritaire de ce gouvernement.
C’est pourquoi. La décision à été prise de poursuivre cette discussion, de prévoir d’autres réunions pour se rassembler et définir ensemble l’aide que nous pouvons apporter à la résistance.
Comité local de résistance et de reconquête
Des acquis de 1936/1945 – Capestang-Béziers et sa région