Dans le contexte exceptionnel, d’une crise sanitaire à l’échelle de la planète, les élections municipales ont été maintenues pour leur premier tour sur l’ensemble du territoire français. À Lunel, le taux de participation a été de 41,09%, en baisse de 23,01 points par rapport à 2014 (64,10%).
L’actuel maire de Lunel, Claude Arnaud, à la tête de la municipalité depuis le début du siècle, devait faire face à de nombreux prétendants et à une prétendante.
15 mars 2020. Avec comme données :
- Inscrits : 17 776
- Abstentions : 10 471
- Votants : 7 305
- Exprimés : 7 061
Le résultat est le suivant :
LUNEL : RÉSULTATS MUNICIPALES 2020 - 1er TOUR
Réactions des candidats
« c’est un score qui est plutôt encourageant » – Jean-Pierre Berthet
Pour Jean-Pierre Berthet de la liste « Osons Lunel, « par rapport au score qu’a pu faire la Gauche, les années passées, je trouve que c’est un score qui est plutôt encourageant, et donc il est peut-être pas idéal, mais si on ajoute ce score et on ajoute un autre score, celui de M. Barral, qui s’est toujours revendiqué aussi de Gauche, on arrive à plus de 20% et on fait jeu égal avec le Front Nationale (NDLR, Rassemblement National) ».
Interview de Jean-Pierre Berthet
« on pensait être en tête » – Julia Plane
Du côté de Julia Plane, arrivée troisième derrière Claude Arnaud et Pierre Soujol, « on pensait être en tête, mais la donne a changé en fin de semaine, la population a paniqué, à juste titre, je crois, notre électorat ne sait pas déplacé, comme il aurait dut se déplacer, après quid du second tour, est-ce qu’il va y en avoir un ? »
Interview de Julia Plane
« ça va se jouer entre Arnaud et son premier adjoint » – Claude Barral
Pour Claude Barral tête de liste « Nouvel Horizon », « le total des deux listes de Gauche, c’est le résultat de la Gauche à Lunel en 2014 », « ça va se jouer entre Arnaud et son premier adjoint », « en s’alliant avec Berthet, on est hors jeu », « une élection surréaliste avec 37% d’exprimés, ça c’est jamais vu pour des municipales », « on ne sait même pas si le second tour aura lieu ».
Interview de Claude Barral
« 50 voix d’écart, c’est rien du tout » – Pierre Soujol
Pour Pierre Soujol, arrivé en deuxième position, « nous avons fait une très belle campagne de terrain, de proximité, les Lunellois ont répondu à nos attentes, pour nous c’est un véritable exploit, c’est une très grosse surprise », « nous allons poursuivre une campagne de terrain », « nous avons une semaine, 50 voix d’écart, c’est rien du tout ».
Interview de Pierre Soujol
Vers un report du second tour ?
C’est une option qui est moins farfelue qu’il n’y paraît, depuis le passage au stade 3 et un premier tour sous l’ombre du coronavirus Covid-19. La question se pose, le second tour peut-il être reporté ?
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Dès hier soir, l’hypothèse était « juridiquement » envisagée par Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille, au regard du droit, « un tel report annulerait le premier tour ». « Il n’est pas possible de déconnecter les deux tours d’un même scrutin sans altérer sa sincérité ».
Du point de vue strict du droit, l’article L-56 du code électoral prévoit qu’en « cas de deuxième tour de scrutin, il y est procédé le dimanche suivant le premier tour » et le décret n° 2019-928 du 4 septembre 2019, prévoit déjà, de son côté, la date du 22 mars 2020, pour le second tour. De son côté, l’article L-227 du code électoral prévoit que les conseillers municipaux sont élus pour 6 ans et « renouvelés intégralement au mois de mars ».
En pratique, seule une loi de dernière minute pourrait encore permettre de déplacer cette date, à moins que le Président de la République ne prenne un décret en Conseil des ministres, en raison des « circonstances exceptionnelles ». Un report qui n’invaliderait pas forcément pour autant, le premier tour, dans les communes ou l’un des candidats a obtenu 50% des suffrages plus une voix au premier tour.
En réalité et comme souvent, le problème est plus politique que juridique. Ce sera donc au Président de trancher cette épineuse question dans les prochains jours.
À ce jour, la pandémie de coronavirus a fait plus de 6000 morts. Confinements de populations et fermetures de frontières se généralisent à travers le monde. L’Europe est l’épicentre, selon l’OMS, avec 1907 décès. Pour le Préfet de l’Hérault Jacques Witkowski, « il faut faire preuve d’un civisme collectif renforcé dès les prochains jours », en clair, le pire est à venir.
