Ce lundi matin, devant l’école Balard du quartier de la Paillade, Alenka Doulain tête de liste, et candidate pour les municipales de mars prochain à Montpellier, accompagnée de Nadia Rhezlani porte-parole de #NousSommes, et de Ichem Moghel colistier, présentait certaines de ses propositions pour la sécurité de la ville.
Quartiers laissés à l’abandon
Choix symbolique pour parler sécurité, devant une réalité qui impose des priorités : “les habitants de La Paillade ne doivent plus être relégués au dernier rang de la Métropole.” Les dernières violences en témoignent avec une première semaine de l’année qui commence par des coups de feu, rue Salerne. Et par un dimanche 5 janvier, rue Heidelberg, où un homme a été blessé avec une arme blanche, son pronostic vital serait engagé.
8h30 un point presse a été organisé devant l’école coopérative Antoine Balard. Les candidats de la liste #NousSommes souhaitent partager l’anxiété palpable de la population, le temps de cette rentrée des classes. Les faits divers violents imprègnent négativement la vie des familles. Ichem Moghel explique : « pour les tous petits, on fait croire que c’est des pétards, mais les grands à partir de 11 ans, ils savent ce que c’est. Surtout maintenant avec les réseaux sociaux, et la vidéo qui tourne où l’on voit les tirs, c’est compliqué. C’est vraiment très grave […] Ça pollue les enfants, et surtout il ne faut pas qu’ils apprennent des grands comme ça. »
Une volonté politique qui ne laisse la place, ni à la colère ni à la résignation
#NousSommes confirme ce choix de retravailler la ville grâce à une expertise citoyenne. Comme il semble évident de l’admettre pour le vélo : c’est l’usager qui sait. Pour « les quartiers laissés à l’abandon », ce sont les habitants qui savent. Et ils savent aujourd’hui, ce qu’il devient urgent et logique de faire. Ils sont déterminés à agir avec une volonté politique qui ne laisse la place, ni à la colère ni à la résignation.
Alenka Doulain précise, « sur ce qui s’est passé ces derniers jours, on voit que l’état manque à ses responsabilités […] et c’est vraiment révoltant […] C’est important d’avoir des élus indépendants, ce que #NousSommes est. On n’est pas rattaché à la macronie. Quand on sera à la mairie en mars, on va tirer les sonnettes d’alarme […]et bien entendu combler les manques en attendant, avec des brigades de proximité sur tous les quartiers ouest de Montpellier, avec les effectifs renforcés de la PM ( Police Municipale) […] selon les enjeux des quartiers. » Une analyse qui se fera avec « les experts de la ville. » C’est-à-dire plusieurs des candidats de #NousSommes qui habitent ces quartiers, pour opérer un ajustement en matière de sécurité et de priorités éducatives.
Interview de Nadia Rhezlani porte-parole de #NousSommes et d’Alenka Doulain, tête de liste :
« Pourquoi, c’est toujours la Paillade ? »
Retrouver un impact de balle sur la fenêtre de la chambre de ses enfants, ou différents impacts dans les rues proches des écoles, la gestion de la sécurité impose des choix politiques avec la conscience de devoir retravailler la cohésion sociale et la tranquillité publique, en alternant dissuasion, répression et éducation. Un programme qui prévoit : une augmentation des effectifs de la police municipale en passant 183 à 233 policiers, avec un futur poste de police dans l’ouest de la ville, et un renforcement de la coopération entre les unités nationales et municipales.
Reconstruire un équilibre devient prioritaire, et comme l’explique Nadia Rhezlani à propos des enfants : « c’est difficile quand on est petit, de comprendre réellement ce qui se passe, et pourquoi chez eux, et pourquoi il n’y a qu’ici que ça arrive. Pourquoi ça ne touche que leur environnement ? Pourquoi il n’y a pas ça ailleurs ? Pourquoi, c’est toujours la Paillade ? »
La police de sécurité du quotidien
La police de sécurité du quotidien fêtera ses deux ans en février 2020. Un engagement d’Emmanuel Macron, qui vise à replacer le service du citoyen au cœur de l’action des forces de sécurité. Une police dite « sur mesure » qui s’adapte aux attentes de la population, et aux besoins du territoire. Une police que Nadia Rhezlani n’a vue en action qu’une seule fois en novembre dernier, sinon dit-elle : « on ne les voit pas ! »