[VIDEO] Vendredi 29 novembre, #NousSommes a décidé de taguer les trottoirs pour marquer les esprits.
Le mouvement #NousSommes a organisé, ce vendredi, une session publique de clean tag (graffiti propre par nettoyage de surface). Le rendez-vous était donné, à 13h, au carrefour de la rue Pitot et de la rue d’Assas.
L’objectif de cet happening était de remettre en cause la communication municipale, qui prône les concertations publiques, sans pour autant rendre ces dernières optimales. En effet, #NousSommes dénonce la déficience de ces concertations qui ne faciliteraient pas les échanges et qui resteraient difficilement atteignables pour tous.
Le collectif citoyen souligne également l’interdiction d’accès aux associations traitant de sujets politisés dans les Maisons Pour Tous. De plus, sur 1100 associations montpelliéraines, 318 ont un accès régulier aux équipements municipaux. Pour ces militants, la rue resterait le dernier espace d’expression libre de la ville.

Montpellier Méditerranée Métropole a porté plainte, contre des marquages aux « inscriptions à caractère politique«
Le marquage au sol est très en vogue dans les rues de la ville. Montpellier Méditerranée Métropole tague les murs ou les trottoirs à l’asphalte pour y inscrire ses messages. Certains organismes utilisent également le clean tag pour se promouvoir.
Cependant, le 19 novembre dernier Montpellier Méditerranée Métropole a déposé une plainte contre X ayant produit une série d’inscriptions et de pochoirs à caractère politique à proximité de ses locaux. Des équipes de nettoyage ont procédé à l’enlèvement de ces derniers puisqu’il est illégal d’exprimer son opinion politique en dehors des cadres prévus à cet effet. De plus, X, à l’origine de ces marquages au clean tag, a été accusé de dégradation de lieux publics.
Un combat pour la liberté d’expression
Ainsi, par l’action du 29 novembre, le collectif citoyen #NousSommes a cherché à dénoncer une politique actuelle qui ne laisserait pas suffisamment la place à l’expression d’une pensée populaire ou critique.

« Les clean tag de ce type peuvent être réalisés par des promoteurs immobiliers. Par contre s’il s’agit de sujet politique alors ils vont être sujets à plainte contre X. Dans notre ville, il y a clairement un problème de démocratie. » Explique Cathy Aberman, l’une des porte-paroles du collectif citoyen.
De façon à lutter pour la liberté d’expression, #NousSommes souhaite faire émerger des lieux de réunions faciles d’accès, dans un système équitable et transparent, pour garantir l’apparition d’une intelligence collective. Affaire à suivre…