La spiritualité, l’authentique spiritualité, dévoile la signification de l’ensemble des mythes inscrits dans nos mémoires. Que vous vous souciiez ou non de l’Atlantide, son nom vous est familier. Vous connaissez la théorie de cette terre ancienne d’origine mythique ou historique, disparue sous les eaux.
Régulièrement, « scientifiques » ou apprentis chercheurs de vérité révèlent l’emplacement présumé du pays des Atlantes. Toute trace d’un tsunami, ou de quelques vestiges submergés, ou découvertes dans la vaste zone géographique correspondant aux descriptions de Platon deviennent des preuves formelles de l’existence d’Atlantis.
Qui désire comprendre la philosophie antique ou les religions doit appliquer systématiquement la grille de lecture symbolique. Croire en la réalité de l’Atlantide revient, par exemple, à croire en celle des androgynes, également décrits par Platon. Ces êtres sphériques, dotés de quatre mains et quatre jambes. Étrangement, l’œuvre de Platon se retrouve tantôt considérée comme historique, tantôt philosophique, et tantôt fabuleuse.
Commun à toutes les mythologies, l’androgyne de Platon devient Ardineshvara chez les Indiens, le Shiva réalisé. Il est aussi Hermaphrodite. Paracelse, le légendaire alchimiste qui, raconte-t-on, s’habillait en femme. Hatchepsout, la reine à barbe égyptienne. À l’instar de la figure de l’androgyne, l’Atlantide est une simple allégorie.
Le mythe du déluge apparaît dans plus d’une vingtaine de traditions. Dans son allégorie des Atlantes, Platon reprend ce concept vieux comme le monde spirituel. L’eau, élément du mental, doit emporter toute forme de croyance. C’est aussi le sens du baptême chrétien originel, ou d’autres rituels anciens, consistant à s’immerger totalement. Jésus marchant sur l’eau, ou l’eau coulant de son flanc percé par la sainte lance, symbolisent la compréhension du sacré. Parfois, les Atlantes deviennent amphibies, comme dans la série télévisée « L’homme de l’Atlantide ». Autre concept spirituel récurrent, l’amphibie exprime la maîtrise des eaux du mental et de la terre, cette dernière représentant la rationalité.
D’après Platon, les premiers Atlantes descendent de Poséidon. Cet indice devrait dissuader toute personne sérieuse d’investiguer davantage. Pourtant, on continue à faire semblant de chercher. À maintenir les peuples dans une permanente confusion entre mythe et réalité. Le terme « Atlante » est dérivé d’Atlas, ce dieu qui porte le monde à l’instar de notre atlas (la vertèbre) portant notre tête sphérique (comme le corps des androgynes !).
La majorité de nos personnages historiques, Hérodote, Thalès, Pythagore, Alexandre… ont des ascendants divins. Croire en leur existence empêche, exclut toute compréhension de ce qu’ils représentent. Et de ce qu’ils enseignent.