C’est une rencontre un peu impromptue, qui a attendu les marcheurs nîmois, mardi soir, à Nîmes. Les militants de LaRem ont reçu la visite de David Amiel et Ismaël Emelien, anciens conseillers du président de la République venus parler de leur « manifeste », le progrès ne tombe pas du ciel.

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Durant cette conférence débat, les auteurs ont rappelé, aux militants et sympathisants présents, la genèse du mouvement, leurs débuts dans les arcanes du pouvoir, les grandes lignes du programme gouvernemental, la manière dont ils l’ont établi.

C’est à l’automne 2017, que les jeunes conseillers ont eu l’idée de formaliser, de théoriser les concepts décrits durant la campagne présidentielle.

Selon eux, le monde politique ancien s’effondrait, le clivage droite gauche disparaissant, seuls deux blocs surnagent LREM et RN au niveau national, les populistes et les progressistes.

Le progressisme, une notion ancienne à laquelle les deux conseillers ont donné une nouvelle acception.

Présente depuis la fin du 19è siècle, cette notion a été réinterprétée durant la première année du quinquennat « on a laissé aux adversaires le soin de nous qualifier politiquement, les moins sympathiques nous ont appelés parti des riches, le parti des gagnants de la mondialisation et, les plus pondérés ont dit que nous étions un peu de gauche mélangé à un peu de droite, très pragmatiques. Mais nous ne nous reconnaissions dans aucun de ces deux schémas et donc on a essayé de chercher une définition de ce qu’était le progressisme ».

De leurs réflexions, ils ont essayé de dégager des principes, des manières de penser, et opposer leur vision à celle de ceux qu’ils appellent les « populistes ou nationalistes ». Après une gestation de près de 18 mois, le manifeste sort, et les conseillers quittent leurs fonctions auprès du président Emmanuel Macron.

Une visite éclair sur fond d’élections municipales

Une intervention marquée par l’ambition territoriale du parti présidentiel territoires. Une question se pose toujours : visite de promotion ou un rendez-vous programmatique pour les municipales ?

La question reste ouverte. Et, les deux jeunes conseillers continuent à faire un tour de France pour présenter leur « manifeste » avec plus de 100 villes encore programmées.

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