À quelques jours du premier tour d’une élection incertaine pour les Régionales en Occitanie, les points presse se succèdent à un rythme effréné.
Les candidats souhaitent profiter des ultimes heures pour informer au maximum leurs électeurs des détails de leurs propositions et les inciter à venir voter ce dimanche 20 juin pour le premier tour. Hier, à proximité de Lunel, c’est Jean Paul Garraud, candidat du Rassemblement national, qui conviait la presse sur le thème sensible du développement économique. Tout un programme…
« Saupoudrage », « travail fait par la Présidente Delga mais pas complètement », distribution ici ou là…», « insuffisance de volonté dans les choix faits »… Pour le candidat du RN, le mandat de la Présidente Delga n’est clairement pas satisfaisant dès lors que l’économie et le développement du territoire sont évoqués.
Avant même de mettre ses propres propositions en avant, l’ex-magistrat sexagénaire peste contre « la politique de saupoudrage » menée par la Présidente sortante « sur ces six longues dernières années ». Même s’il ne va pas jusqu’à dire que la politique menée manque de cohérence, il déplore des choix faits pour « parer au plus urgent » comme sur le récent épisode de gel après lequel la Région Occitanie avait accordé une aide exceptionnelle de plusieurs millions d’euros.
Quel programme économique ?
Épargnant ses autres rivaux dans cette campagne qui touche petit à petit à sa fin, pour le premier tour des Régionales, Jean Paul Garraud prend ensuite le temps de détailler les principaux axes de son programme économique.
« Je souhaite qu’on implante et surtout que l’on réimplante de vrais parcs économiques, des vastes sites de développement économique« , entame le candidat du Rassemblement national, précisant dans la foulée que les dits sites devront être en dehors des deux « puissantes métropoles d’Occitanie » que sont Montpellier et Toulouse. C’est d’ailleurs pour cette raison que le candidat était présent à quelques hectomètres de Lunel entouré de Guillaume Vouzellaud, de Frédéric Bort et de « plusieurs amis du parti » à ses côtés, là où aurait dû être « créé sous la présidence de Mme Delga, un vaste Parc Régional d’Activités Economiques (PRAE, ndlr). Et on voit ce qu’il en est aujourd’hui : il n’y a rien de fait » se désole le chef de file du Rassemblement national.
Parfaitement conscient que tout ne se fait pas dans l’Écusson de Montpellier ni dans le quartier du Capitole à Toulouse, Jean Paul Garraud aimerait faire revivre les différentes zones rurales de la vaste région qu’est l’Occitanie. « Je ferai tout pour aider concrètement à l’installation ou la réimplantation de commerces de proximité, de première nécessité dans des zones rurales qui en sont souvent privées », assure le candidat sans toutefois donner de chiffres ni dire les moyens qu’il compte mettre en œuvre pour y parvenir.