[VIDEO] Sur la place des Grands Hommes de Montpellier, si souvent déserte, Myriam Martin, tête de liste de l’Occitanie Populaire pour les élections régionales, entourée de militantes et de militants, présentait les (grandes) femmes qui auraient pu, avec peut-être, un peu plus de majesté, orner la place.
Elles sont dix, venues de partout, dix femmes qui ont compté, symboles de toutes celles qui invisibles font tourner le monde, dans l’indifférence de l’habitude. Olympe de Gouges, Rosa Parks, Simone de Beauvoir, Simone Veil, Clara Zetkin, Gisèle Halimi, Louise Michel, Rosa Luxembourg, Germaine Tillon et Hedy Lamarr ont remplacé le temps d’un court après-midi les quelques Mao Zedong, Lénine et Charles de Gaulle, place du XXe-Siècle.
La liste @OccitaniePop organise un rassemblement #féministe sur la « place des (grandes) femmes » à #Montpellier autour de 10 grandes femmes.@MyriamMartinFI, explique « on continue à tuer des femmes », et « la Région peut faire la différence ».@SalinguePauline #Occitanie pic.twitter.com/1Tx1StiZIU
— Le Mouvement (@lemouvementinfo) June 11, 2021
« On m’a posé comme question : si vous deviez choisir une femme, quelle serait-elle ? J’ai réfléchi un petit peu et je me suis dit, mais le problème, c’est que si on parle d’émancipation des femmes, et qu’on commence à faire une hiérarchie, ça ne marche pas, par contre les 20 et 27 juin, il ne faut pas se tromper de femme, et il faudra bien choisir Myriam Martin pour le sujet de l’émancipation des femmes » – Nathalie Oziol, tête de liste dans l’Hérault – Occitanie Populaire.
« On ne peut pas dire que la question des droits des femmes occupe beaucoup l’esprit des candidats et des candidates, or cette question-là est primordiale », explique Myriam Martin, « on parle de la moitié de l’humanité, on parle encore aujourd’hui de féminicide […] on sait que la Région Occitanie peut faire des choses, par exemple, nous ce que nous proposons c’est d’aider l’ensemble des structures qui aident les victimes de violence, c’est les aider bien sûr à fonctionner, à faire leur travail, il faudra aussi aider ces structures, dans le cadre de l’hébergement d’urgence dont ont besoin ces femmes qui sont victimes de violences, nous allons aussi proposer un « pass contraception » pour les jeunes, c’est important d’avoir accès à une contraception gratuite, mais aussi la distribution pour lutter contre la précarité menstruelle de protection périodique, notamment pour les jeunes filles et jeunes femmes précaires, on veut aussi développer la prévention, si on veut changer les choses, il faut changer les mentalités, si on veut changer les mentalités, il faut s’en donner les moyens, et pour changer les mentalités, il faut promouvoir l’égalité fille-garçon à l’école, il faut le faire dans nos lycées, la lutte pour l’égalité et contre les discriminations est tout à fait une compétence de la Région ».
« Si on est là aussi, c’est pour rendre hommage à toutes ces femmes, qui meurent chaque année, sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, complète, Pauline Salingue, porte-parole de la liste Occitanie Populaire, « ce sont des drames et encore plus des drames, car rien n’est fait pour les éviter, près de la moitié des femmes qui sont mortes avaient déjà été victimes, avaient porté plainte, une fois, deux fois, trois fois, parfois les agresseurs avaient été condamnés […] ces drames on doit les combattre, on doit combattre ceux qui les couvrent […] derrière les chiffres, il y a des noms de victimes ».
En fin de conférence, Sophie et Laure, deux militantes, ont égrené le nom des 51 femmes victimes féminicides depuis le début d’année, « ces femmes de quatorze ans à soixante-dix-huit ans, sont de tous les milieux sociaux, les violences faites aux femmes transcendent tous les milieux socioculturels ».