Timac agro cesse son activité de production et ne conserve, sur site, que le conditionnement. Dans notre ville, déjà fortement pénalisée par un taux de chômage de 24% et d’une précarité galopante, les conséquences sur l’emploi sont immédiates. Aux salariés de Timac Agro, il faut ajouter tous les intérimaires qui étaient embauchés sur les différentes campagnes de fabrication, les salariés des entreprises de maintenance sétoises, les commerciaux, les transporteurs… Plus de 200 emplois induits qui vont disparaître. Plus l’impact sur les activités portuaires, les produits transformés étaient affrétés par voie maritime, ils seront désormais transportés par camions !
François Commeinhes qui n’a jamais cessé de manœuvrer pour la fermeture du site porte une lourde part de responsabilité dans cette situation.
La bataille que nous avons menée pour obtenir la modification du process de fabrication a permis à l’entreprise, en se modernisant et en sauvegardant les emplois, de sortir du classement Seveso et d’être sécure. Désormais que va-t-il se passer? La ville et l’agglomération vont elle relancer de l’activité ou, comme d’habitude, en profiter pour faire de la place à des projets d’urbanisation sur cette zone? Contrairement à ce que dit le maire, la situation n’est pas comparable à Flexis. Quand Flexis a fermé, cette entreprise était sur une zone d’activité donc hors espace urbanisable. Timac agro est en zone possiblement urbanisable et quand on connait les enjeux du PLU qui projette d’augmenter le nombre d’habitants à 55 000 d’ici 2030, on sait ce que ces espaces libérés vont devenir… L’urbanisation forcenée et l’utilisation des dernières réserves foncières comme celles l’entrée Est, où on nous promet 3800 logements, gagne cette ville aux dépends de la réalisation de zones d’activités ou de loisirs pour l’emploi pérenne des sétois.
Il est temps de se prononcer pour une révision du PLU avant le point de non- retour.
Véronique Calueba
Conseillère Municipale de Sète