Près de 300 personnes avaient fait le déplacement pour le meeting de Ian Brossat et de son colistier nîmois Denis Lanoy hier en vue des élections européennes.

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Avant de commencer son discours proprement dit, il a tenu à rappeler que les élections européennes se tenaient le 26 mai, que c’était un scrutin unique et que le gouvernement tenait à minimiser ces élections qui seraient très spécifiques et trop abstraites pour le commun des mortels. Or celui-ci répond qu’en réalité, il n’y a rien de plus concret que ces élections, car elles conditionnent le dogme de l’austérité et de la concurrence libre et non faussée.

Ian Brossat dit qu’ « il faut arrêter de mettre en concurrence les peuples européens. Il rappelle aussi que dans la même Europe il y a 86 millions de personnes en situation de pauvreté. »

Ian Brossat a présenté le programme du PCF qui se base sur trois grands axes : le travail, les services publics, une meilleure répartition des richesses. En outre, il a appelé à une approche sociale de la transition énergétique.

Le travail, il faut une juste rémunération du travail et contrairement à ce que les membres de l’Union européenne disent comme un disque rayé, de l’argent il y en a. En 10 ans, le PIB européen est passé de 15 000 à 17 000 milliards d’euros, mais qu’en même temps, le taux de pauvreté a bondi de 3 points passant de 7 à 10 % de la population.

La tête de liste prône une harmonisation des salaires vers le haut et non vers le bas comme les politiques d’austérité tendent à le faire.

Le second axe abordé était l’égalité des services publics. Le constat est amer puisque l’Union européenne a sacrifié les services publics avec l’obligation de libéralisation. L’exemple des maternités qui en vingt ans ont été divisées par deux en France est un exemple des plus flagrants.

Le troisième axe portait sur une meilleure répartition des richesses. Il a là encore donné des chiffres : « La BCE a donné en 10 ans 3 000 milliards d’euros aux banques privées. Il faut que cet argent serve les services publics européens », il propose pour cela « la création d’un fonds de développement des services publics en Europe. »

Enfin il a dénoncé avec force l’évasion fiscale qui chaque année, coûte 100 milliards pour la France et 1 000 milliards à l’échelle de l’Europe.

Enfin en guise de mécontentement, les militants ont levé des affichettes contre la non invitation sur France 2 de Ian Brossat pour un débat sur les européennes le 4 avril.

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