Faire payer la transition écologique par les plus « pauvres », c’était la mauvaise idée du gouvernement qui se retrouve empêtré pour la 15e semaine consécutive dans un conflit social qui veut durer.

« C’était le mensonge de trop, celui qui permet de comprendre tous les autres, » explique une retraitée Gilets Jaunes du Bassin de Thau, qui se laisse emporter par le rythme des tambours sur la place de la Comédie. Le monde peine à arriver, il y aurait des barrages pour empêcher les groupes de rejoindre le centre-ville de Montpellier. Aujourd’hui, la capitale du Languedoc, c’était le point de rendez-vous de tous les groupes GJ alentours.

Le temps d’attendre les retardataires, on parle agriculture devant les trois Grâces, enfin, on parle salon de l’agriculture. Certains, des Montpelliérains avaient eu le temps de voir Macron « un peu acclamé dans les allées du salon ». Et ce qui fait débat, c’est la séquence du retraité dans les bras d’Emmanuel : « je sais pas ça te laisse bizarre. C’est étrange, ça dérange et pourtant on n’ose rien trop dire. Ça met mal à l’aise… » Il y a de la retenue dans les mots de Bernard, mais sa mine en dit plus long que ses propos. Le cortège démarre, et s’élance rue de la Loge.

Émotions. « Belle séquence » donc au salon, mais à Montpellier c’est direction la préfecture en chansons, avec un classique : « Oh ! Emmanuel Macron, tête de c**, on vient te chercher chez toi ». Et aussi : « les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, de cette société-là, on n’en veut pas. » Puis après un passage calme sur la place des Martyrs de la Résistance : « on est là, on est là ! même si Macron ne veut pas, nous on est là, pour l’honneur des travailleurs et pour un monde meilleur, même si Macron ne veut pas, nous on est là. »

Arc de triomphe devant la promenade du Peyrou, et direction Gare Saint-Roch, les Gilets Jaunes s’affichent en nombre. Le cortège retourne ensuite sur la Comédie par la rue de Verdun. Avant d’arriver à nouveau devant la préfecture, avec un temps calme, mais après quelques jets de bouteilles, la réaction des forces de l’ordre ne se fait pas attendre, arrosage et gaz lacrymogènes pour disperser la foule.

Ensuite, après déambulations vers le Peyrou pour certains, la gare pour d’autres, c’est sur la place de la Comédie que les derniers échanges ont eu lieu, avant une dispersion par les CRS. Comme chaque samedi, les cafés et restaurants avaient fait place nette pour que la séquence puisse se faire avec tout l’espace nécessaire. Et, comme la semaine précédente, les manifestants restants Gilets Jaunes ou pas, se dirigent vers le quartier des beaux arts. Certains ont saccagé le kiosque à journaux du Corum. Geste inconsidéré qui détruit l’outil de travail d’un homme fort sympathique, qui fait des doubles de clés pour 3€, et un très bon café.

 

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