Nicolas Démoulin député LaREM de l’Hérault a rencontré quelques membres des Gilets Jaunes, au détour d’un café, pour une écoute, des échanges et une remontée d’informations.
« On a le sentiment que c’est lui le problème »
Vendredi 7 décembre, le député de l’Hérault ne le cache pas : « je suis inquiet, cette colère dormante nous a dépassés. » Il explique qu’un besoin d’interlocuteurs au niveau local comme national est indispensable. « Discuter en local avec vous c’est possible, avec lui ( Emmanuel Macron NDLR ) non ! On a le sentiment que c’est lui le problème, » lance l’une des Gilets Jaunes, présente.
« Nos mesures sont bonnes in fine, c’est le timing qui ne l’est pas », précise Nicolas Démoulin. Puis il fait remarquer que la hausse de la taxe sur les carburants a été annulée comme un premier pas, et qu’il faut maintenant entrer « en concertation, se donner du temps, car le problème est complexe ». La réponse ne s’est pas fait attendre : « tu peux pas nous demander d’attendre trois mois pour bouffer. » Étranglé par tout ce qu’il faut payer, l’un des Gilets Jaunes témoigne : « tu peux travailler, te lever tôt tous les jours, faire bien plus que 35 heures, et être pauvre. » Et les exemples s’enchainent : “mon employé vit encore chez ses parents, la vie est trop chère pour lui” ; “une grand-mère avec une retraite de 350€. Est-ce que c’est normal, est-ce que l’on peut laisser vivre les gens comme cela ? »
“On est de plus en plus pauvres.”
Nicolas Démoulin est un pionner d’En Marche ! Il s’exprimait en mai 2018 dans La Gazette de Montpellier en affirmant : “on n’est pas là pour enrichir les riches.” Aujourd’hui, il eu un retour de terrain avec un message clair des Gilets Jaunes : “on est de plus en plus pauvres.” Message que ce patron de TPE devenu élu peut entendre, et qu’il devrait pouvoir porter, lui qui se définit ainsi : “moi, petit patron, j’en avais marre des politiques. J’ai cliqué, et je me suis engagé En Marche ! je me suis engagé pour dire la vérité.”