Lunel, rien n’y fait, l’action continue. “Le président nous entend, mais il fait le sourd.” Mercredi 28 novembre, chez les « Gilets Jaunes » les effets du discours d’Emmanuel Macron sur l’idée du : « Changeons Ensemble » sont plus déprimants qu’encourageants.
«On l’écoute, et on comprend qu’il se fout de notre gueule, » exprime dans un souffle une jeune maman désabusée. Puis elle témoigne : « moi tous les lundis, je suis obligée d’aller chercher des compléments à la Banque Alimentaire, pour pouvoir manger normalement avec mes deux enfants toute la semaine. Je leur laisse toujours huit euros pour ne pas avoir le sentiment de mendier. » Pour eux, Emmanuel Macron c’est un comportement « écœurant, » mais surtout des propos et des mesures insignifiants qui n’apportent aucune réponse à la détresse des Français : « 3 mois de discussion, ça va être long. »
« Gilets Jaunes, » c’est parti pour durer
Nous allons bâtir un agenda de solutions et de protection durant les 3 mois qui viennent en mobilisant l’ensemble des territoires, des acteurs sociaux, des citoyens.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 27, 2018
Pour un autre « Gilet Jaune » : « c’est du bla-bla le Macron. Dès le 15 du mois, on a plus rien. Qu’il vive avec notre salaire 3 mois, et après on discute. » Alors, l’action continue : ouverture des péages à la sortie de l’autoroute A9 sur Lunel : opération péages gratuits.
#Lunel #GiletsJaunes « c’est du bla-bla le #Macron dès le 15 du mois on a plus rien. Qu’il vive avec notre salaire 3 mois et après on discute. » ici la mobilisation continue : péages Autoroute ouverts pic.twitter.com/1gAn5tVdFs
— le mouvement (@lemouvementinfo) November 28, 2018
Les « représentants » locaux à Lunel, c’est concret.
Ici l’ambiance est fraternelle et conviviale. Ils ne se reconnaissent pas dans la délégation des huit qui va engager un dialogue avec le gouvernement. Du coup c’est fait, les « représentants » locaux à Lunel : c’est concret. Avec une rotation des membres des « Gilets Jaunes » sur le secteur, ils sont toujours une cinquantaine à pouvoir agir. Pour les grands rassemblements, ils peuvent mobiliser pratiquement 200 hommes et femmes. « Les femmes sont les plus nombreuses, » dira Cathy, l’une des référentes. À Lunel, l’organisation est bien en place : ils sont quatre à avoir été choisis à l’unanimité comme référents (représentants locaux), Fabienne, Raphaël, Dominique et Cathy. Ils sont là, depuis la première heure du mouvement « sur le terrain » comme ils disent, et « pas juste derrière un ordinateur. » Reste à designer un ou deux porte-parole. Ils construisent l’unité de leur mouvement en veillant à ne pas se laisser diviser en interne. Pour samedi prochain, les choses se mettent en place en toute discrétion, pour des interventions bienveillantes.
Aujourd’hui, c’est Dominique avec l’accord de tous les participants de l’action de ce matin qui explique la situation, à Lunel.