Il y avait du monde ce mercredi soir à Sète, au 30 rue Lazare Carnot, à l’intérieur comme à l’extérieur, pour parler : marina, méga-yachts, et paradis fiscaux. Erreur pour les élus de la Région Occitanie de s’imaginer tranquilles, ils n’ont pas encore étouffé un éveil politique plus que légitime. Déplacer la marina sétoise de la compagnie IGY Marinas du quai d’Alger au quai Orsetti n’était que le dernier épisode de la saison 1.

Saison 2, le collectif fait preuve, non pas d’acharnement, mais d’une conscience citoyenne visant à protéger l’intérêt général. Avec l’association Anticor, ils ont travaillé dans le détail, un dossier que certains responsables n’ont pas voulu exposer avec précision, trop habitués à ergoter sur des considérations génériques, grâce un discours huilé par une Com’ et une Novlangue, capables de donner à la réalité un concept qui ne fera réfléchir, et raisonner que par l’affect. Bref, favoriser le flux d’une parole officielle et empêcher l’expression de pensées critiques. Imaginer cela possible sur l’île singulière, c’était manquer de jugement.

Informer et faire débattre les Sétois

Une réunion publique réussie, pour informer et faire débattre des Sétois qui ont été nombreux à échanger leurs coordonnées, et à établir un contact durable avec le collectif «une marina : pour qui ? Pour quoi ? » Des chiffres qui ont parlé, avec (pour n’en citer qu’un) 16 000 € consacré à l’environnement sur un budget de 5 millions d’euros. Dans ce contexte d’électrochoc, provoqué par la démission récente d’un ministre de la Transition écologique et solidaire, ce 0,31% d’effort apparait comme l’indice d’un « enfumage » annoncé. La plateforme de consultation lancée en mars 2018 rend un bilan pour le moins étrange par son manque de participation, et donne un vote majoritaire dans son refus du projet, avec 10 interrogations sans avis exprimés, 14 avis favorables et 30 avis défavorables. Il est utile de rappeler que dans  le document explicatif de la plateforme, les contributions avaient pour unique objet : « alimenter la réflexion du Conseil d’Administration […] dans le cadre du processus de mise en place de cette activité« .

À venir, la présentation d’un projet alternatif, la surveillance de l’avancée de cette implantation sur site, et certainement une nouvelle réunion publique à motiver, comme celle du 31 janvier 2018 au Théâtre de la Mer, avec Jean-Claude Gayssot, président de l’Établissement Public Régional Port Sud de France, où il serait rassurant cette fois, d’y voir, et d’y entendre Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie.

 

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