Exposition « Les journées de l’Amour, SVP plus encore », 18e édition à la Chapelle du Quartier Haut rue Borne à Sète. Visite guidée du dimanche 8 avril 2018.
Entrée Libre jusqu’au 26 avril, seconde visite guidée dimanche 22 avril à 16 h.
Horaires d’ouverture : 11h à 18 h.
À l’entrée, dès son arrivée, le visiteur est invité par l’organisatrice Christy Puertolas à écrire sur un petit papier blanc un ou plusieurs mots d’amour. Ceux-ci sont collectés et collés sur un tableau accroché dans le hall du lieu d’exposition, offerts aux yeux curieux.
L’Amour écrit avec un grand A, se décline sous différentes formes et sur différents supports via les œuvres de quinze artistes originaires d’ici (Sète, le centre du monde !) et d’ailleurs en France et en Europe.
Photographies, dessins, collages, textes, bois découpé, gravure sur plexiglas, sculptures, livres dont les pages pliées écrivent un mot plus large que ceux dont est faite leur substance.
Aperçu apéritif de cette exposition très riche.
L’organisatrice, et guide de cette visite culturelle dominicale nous explique le cheminement de sa démarche pour l’élaboration de l’exposition.
Elle a choisi les artistes par intuition et par affinité lors de ses rencontres. Cette année l’écriture est un fil apparent. Et pour jouer sur les mots « à Parant ». Ainsi Jean-Luc Parant l’un des artistes est doté d’une longue expérience de poète. Son épouse, Titi Parant a commencé à écrire « je t’aime » sur toutes sortes de supports il y a 50 ans.
Christy Puertolas continue également de griffonner les mots « amour » et « amoureux » sur de multiples supports.
Cette année smartphone et plexiglas sont des éléments de la fabrication de ses tableaux graphiques rectangulaires. Leur simplicité véhicule l’amour dans son essence.
Un grand cœur rouge suspendu, léger et bien visible flotte entre les murs de la Chapelle. Il fut d’abord esquissé au crayon par Laure Boin avant de diffuser son énergie de vie et d’amour. Cette dessinatrice expose aussi de surprenants dessins à la mine de plomb habités par des couples dotés de corps mi-hommes mi-animaux.
La musique est présente avec la composition spéciale et unique pour la circonstance du DJ Dens. Pour produire cent minutes d’enregistrement, il s’est inspiré de ses goûts musicaux et de l’actualité musicale en relation avec le thème.
Sur ce tableau « All you need is love » Christy Puertolas a saisi la matière des mots chantés par les Beatles.
Les tableaux collages de Séverine Metraz sont fabriqués à partir d’icônes anciennes chinées. Elle y détourne des scènes bibliques de façon surréaliste. Elle réinvente une icône pieuse en y introduisant un message de paix et d’amour.
Marie-Claire Esposito s’est amusée à sculpter des petits phallus érigés dans des tubes de rouge à lèvres et un Phallus géant en terre. Selon la plasticienne celui-ci est un totem.
Une façon de nous rappeler que le culte primitif du phallus est bien vivant dans notre société sophistiquée ! Elle y discerne trois formes selon l’angle d’observation.
Une forme de cœur devant, le gland peut être vu comme un champignon, et une tirelire vue du dessus. L’artiste invite les visiteurs à se saisir du phallus, à le caresser pour en augmenter la patine ; mais en public la pudeur du tact retient les mains. Seules deux artistes osent.
Caroline Thiebault évoque la fraîcheur du sentiment amoureux avec des formes colorées arrondies découpées dans du bois et des dessins d’anthurium, ces fleurs aux pistils évocateurs. Elle nous invite à fantasmer sur le déjeuner amoureux sur l’herbe, il serait un peu plus érotique que celui du peintre impressionniste Édouard Manet.
Derrière le rideau de chiffons de son atelier qui ressemble à une guirlande de petits papillons nettoyeurs, Pitout Bnjrbv a peint des corps nus de femme ou d’homme emmaillotés de film transparent. Il y exprime l’égalité des sexes.
Pour découvrir d’autres artistes et leurs œuvres, rencontrer Christy Puertolas, assistée par Véronique Fis et les bénévoles de l’association Histrions, prenez rendez-vous avec l’Amour à l’exposition.