À l’appel des organisations syndicales CGT, Solidaires, FSU et UNSA une petite centaine de manifestants s’est réunie, le 8 mars 2018 à Montpellier pour dénoncer les inégalités professionnelles et les violences que peuvent subir les femmes dans le monde du travail en France.
En effet, les femmes françaises gagnent encore 26% de moins que les hommes : la faute aux emplois à temps partiel, souvent subis, qui touchent le plus souvent les femmes. Mais aussi la faute aux préjugés sexistes, puisqu’à emploi et à niveau de qualification égal, le salaire n’est toujours pas le même avec une différence jusqu’à 18% ! Et cela se répercute aussi sur les retraites où les différences femmes hommes se répercutent encore dans la vieillesse.
Les syndicalistes ont aussi rappelé le caractère international et historique de cette journée du 8 mars qui est là pour encourager les solidarités entre les femmes, et aussi entre les hommes et les femmes, et dans tous les pays. Cette grève, si elle est restée confidentielle en France, a été massive en Espagne où beaucoup de commerces, de services publics, de transports ont été fermés avec plusieurs millions de grévistes et des manifestations massives dans les grandes villes.
À Montpellier, les manifestantes sont parties de la place de la Comédie vers la Préfecture où elles avaient demandé un rendez-vous au Préfet à 15h40, afin de demander la création d’un observatoire des droits des femmes au travail. 15h40, c’est l’heure symbolique à partir de laquelle une femme n’est plus payée par rapport à ses collègues hommes !
Avant de rencontrer le Préfet, le secrétaire de l’UD CGT a brossé le tableau des inégalités hommes femmes qui sont, non seulement salariales, mais aussi physiques. Les femmes subissent plus que les hommes du harcèlement sexuel, et sont beaucoup plus souvent victimes d’agressions sexuelles, et de viols sur leur lieu de travail. Les mouvements #balancetonporc et #meetoo ont démontré sur les réseaux sociaux, l’étendue de ces violences dans tous les milieux professionnels, non seulement dans le cinéma et les médias, mais vraiment partout, et tout le temps.
Discours de Serge RAGAZZACCI, Secrétaire de Union départementale CGT 34 :
Les femmes au travail ne sont pas seulement victimes, elles savent aussi se battre pour leurs droits et gagner ses combats. Une salariée de la Clinique RECH de Montpellier a expliqué comment les femmes de ménage, de cet établissement psychiatrique ont gagné le procès, qu’elles avaient intenté contre leur employeur qui souhaitait supprimer leurs postes, en les confiant à une entreprise privée. Mais la justice a compris le rôle qu’elles ont dans l’équipe soignante, le lien quotidien qu’elles ont avec les patients et a refusé de les dissocier de l’équipe de la clinique.
Discours de Françoise BRES, Salariée de la Clinique RECH :
Enfin, Solidaires Etudiant.e.s a exprimé les inquiétudes des femmes qui d’après les études de chercheurs seront pénalisées par le système Parcoursup : elles risquent encore plus que les hommes de se retrouver dans des filières moins bien dotées et qui ne mènent pas vers des emplois de qualité, des filières poubelles en quelque sorte.
Globalement, les femmes sont victimes du patriarcat et le 8 mars est la journée internationale de lutte des droits des femmes pour mettre à mal cette domination patriarcale.
Discours de Cécile ALPHON-LAYRE, Solidaires 34 Solidaires Etudiant.e.s :