A la suite de la diffusion de faux tracts notamment au nom de la France Insoumise par le candidat LR, son élection a été annulée par le Conseil constitutionnel.

Si nous nous félicitons de cette décision, nous regrettons qu’il ne soit pas frappé d’une interdiction de se représenter dans la foulée. Nous remarquons que la même méthode utilisée par Marine Le Pen en 2012 contre Jean-Luc Mélenchon n’avait à l’époque pas été condamnée. Cela montre la nécessité de faire évoluer notre droit électoral afin de sanctionner fermement de telles pratiques attentatoires à la sincérité des scrutins.

Convaincu de la nécessité d’une candidature clairement opposée aux politiques libérales, répressives et anti-écologiques de Emmanuel Macron et sur la base des résultats de juin où Anaïs Beltran candidate de la France Insoumise avait obtenu 12,7% des suffrages exprimés et était arrivée en quatrième position, des discussions ont eu lieu à partir du 11 décembre avec différentes forces politiques PCF, MRC, Générations, EELV.

La France Insoumise, afin de mobiliser au mieux les électeurs, a exprimé sa volonté d’une campagne cohérente avec le programme l’Avenir en Commun et notamment avec les 3 campagnes adoptées par la Convention de novembre sur la sortie du nucléaire, la lutte contre la pauvreté et contre l’évasion fiscale, dans le respect de l’expression autonome des partis et du soutien affiché sur la profession de foi. Les participants aux réunions ont souligné la nécessité d’une candidature ayant pour objectif d’être au second tour et de gagner.

Nous regrettons donc la décision de Vincent Jeudy de EELV qui le 20 décembre avait décliné la proposition de suppléance, puis annoncé sa candidature le 24 avant de changer de nouveau d’avis pour exiger le 27 décembre la suppléance ainsi que le partage du financement public.

Nous remarquons que les critiques politiques avancées par Vincent Jeudy dans son interview à l’Est Républicain n’ont jamais été exprimées lors des discussions communes et ne lui posaient pas de problème lorsqu’il s’agissait de réclamer la suppléance et l’argent.

Face à de tels revirements, décision a été prise, et ce en coordination entre les Insoumis de la circonscription et le comité électoral national de la France Insoumise, de ne plus attendre et de lancer la campagne autour de Anaïs Beltran titulaire et Gérald Loridat suppléant.

Martine Billard au nom du Comité électoral

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