#BalanceTonBar un mouvement qui vient de Belgique, et qui prend de l’ampleur. Le phénomène s’étend au Royaume-Uni et arrive en France. Depuis la création, mi-octobre, de la page Instagram Balance Ton Bar, on observe une grosse affluence des témoignages sur des cas d’intoxication au GHB, et sur les violences sexuelles subies dans les bars.

GHB c’est-à-dire la drogue du viol. La parole se libère sur les violences sexuelles dans le milieu de la nuit. Un appel au boycott des bars a été lancé pour le 12 novembre. « Nous n’arrêterons pas tant que des actions concrètes ne seront pas prises » lance l’UFIA. Sur le compte Instagram, les témoignages sont édifiants.

Des violences sexuelles systémiques

Bruxelles. Pour se faire entendre des autorités, plusieurs citoyens et associations se sont donc rassemblés en une « Union Féministe Inclusive Autogérée » (UFIA). Ces associations demandent des mesures politiques concrètes, face à un bilan, selon elles, plus qu’évident : « Nous ne pouvons que constater qu’il ne s’agit plus de faits isolés, mais bel et bien de violences sexuelles systémiques. »

Le collectif a envoyé une lettre aux 19 bourgmestres bruxellois. L’UFIA demande des actions rapides et efficaces, avec une mobilisation de la police. Après une manifestation qui a rassemblé 1.300 personnes, l’appel à boycotter les bars du monde la nuit est confirmé pour vendredi 12 novembre, avec un rassemblement le soir sur la place de l’Albertine.

Pour l’UFIA, il y a urgence de ficher et de sanctionner tous les établissements, et tous les membres du personnel identifiés dans des affaires liées au GHB : « une tolérance zéro devrait être adoptée pour chaque signalement de violences sexuelles, » souligne le collectif.

Point de départ, Bruxelles, un serveur fait l’objet de 17 plaintes pour viol. Profitant de sa fonction, il droguait ses victimes, un public majoritairement étudiant. La réaction de son patron aurait été de simplement vouloir le changer d’établissement. Et ce qui aurait pu rester un fait divers est devenu un fait de société qui a permis de libérer la parole.

En France, le mouvement #BalanceTonBar grandit sur les réseaux sociaux. Au Royaume-Uni, le mouvement Girls’ Night In prévoit aussi le boycott des bars, pour manifester face aux nombreux cas de femmes droguées à leur insu.

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