Samedi 9 octobre, une cinquantaine de personnes se sont réunies pour participer à un rassemblement à Saint-Gély-du-Fesc devant les algécos au niveau du futur échangeur du LIEN.
Les organisateurs, SOS Oulala, Groupe local Greenpeace Montpellier, France Nature Environnement Languedoc Roussillon, ANV COP 21 et Alternatiba et leurs soutiens, Groupes d’action France Insoumise du Pic Saint Loup, Union Communiste Libertaire Montpellier, Nous Sommes et Ensemble !34 ainsi que divers citoyens, y ont exprimé tour à tour sur leur indignation sur la reprise des travaux du LIEN.
« Le développement du réseau routier est un cercle vicieux sans fin. Il est impératif de changer de modèle ». – Marc Axel de GreenPeace de Montpellier
À la demande du Conseil d’État, la Mission Régionale d’autorité environnementale (MRAE) a rendu un avis le 28 septembre dernier, dans celui-ci on retrouve, au-delà d’une présentation des conséquences négatives prévisibles sur des réservoirs de biodiversité, des critiques sur l’étude d’impact socio-économique, mais aussi des mises en garde sur les risques d’étalement urbain induit et d’artificialisation des espaces naturels et agricoles. Pourtant, malgré cet avis négatif et sans attendre une future décision du Conseil d’État, le Département a décidé d’initier les premiers travaux.
Du côté de l’association France Nature Environnement Languedoc-Roussillon on s’interroge : « l’avis de l’autorité environnementale du 11 juin 2014 était un avis de complaisance et qu’aujourd’hui l’avis de la Mission Régionale d’Autorité Environnementale (MRAE) autonome du préfet pose de vraies questions. En effet, ce nouvel avis pointe de nombreuses lacunes notamment sur le volet socio économique, qui manque de cohérence et ressemble à un devoir mal fait : on ne sait pas d’où viennent les chiffres, on ignore les méthodes utilisées comme la part des poids lourds dans le comptage du trafic. Il y a des thématiques oubliées, que ce soit sur l’urbanisation, les mobilités douces ou les transports en commun. »
Pour les militants, l’avis de l’autorité environnementale conforte leur légitimité et leur détermination à agir dans la lutte contre le projet du LIEN et de son monde, « à l’heure de la crise climatique, il est impensable de continuer à dépenser 100 millions d’argent public dans le modèle du tout voiture ». Chloé du SOS Oulala, complète « l’évidence se fait toujours plus criante : le LIEN est une liaison autoroutière, cheval de Troie de l’extension de la Métropole et de l’augmentation du trafic routier, qui ne fera qu’amplifier les problèmes qu’il prétend résoudre tout en accélérant la crise climatique et sociale. » En attendant, la pétition des associations court toujours.