Ce 1er juin commence à l’Assemblée Nationale l’examen en première lecture du projet de loi relatif à la prévention d’actes de terrorisme et au renseignement en procédure accélérée.
Ce durcissement de la loi dite « Renseignement » consiste en un texte liberticide qui, sous couvert de lutte contre le terrorisme, prévoit notamment de transformer en espions délateurs certains des acteurs sociaux du service public.
Au lieu de rendre justice à ces travailleurs de l’humain, ces travailleurs sociaux si durement touchés par le manque de moyens, l’abandon face à la violence des situations auxquelles ils font face, le gouvernement demande aujourd’hui aux parlementaires de voter l’obligation pour eux de dénoncer les citoyens sur simple saisine administrative.
En effet jusqu’ici les travailleurs sociaux, qui mettent en œuvre au quotidien les politiques de solidarité du département, pouvaient être saisis afin de transmettre les informations des bénéficiaires à des services administratifs mais ils pouvaient également le refuser, pour respecter le secret professionnel.
Cela ne sera plus possible. Le gouvernement estime donc que ce qui lie les services publics et les bénéficiaires dans les politiques publiques de solidarité ne relève plus d’un lien de service ou d’un lien professionnel. Nous estimons que ce qui lie ces travailleurs au plus près des difficultés et de la vie des citoyennes et citoyens, c’est la confiance, le respect et les valeurs de la République. Ces travailleurs de l’humain ne doivent pas être abandonnés et nous ne devrions plus voir leurs noms comme victimes de violences dans nos journaux locaux, nous devons les soutenir et leur donner des moyens de répondre aux bénéficiaires.
Nous, élus locaux et candidats aux élections locales de l’Hérault, unissons nos voix pour dire tout notre respect à ces acteurs essentiels qui font au quotidien de la solidarité une réalité. Nous nous rassemblons également et prenons nos responsabilités pour dénoncer la transformation des services publics départementaux en officines de renseignement. Les précédentes lois de renseignement ont gravement réduit nos libertés et n’ont pas fait augmenter l’efficacité de la lutte contre le terrorisme, en revanche elles ont détricoté jour après jour la confiance des citoyens envers leurs services publics.
Nous sommes républicains, nous sommes humains, nous sommes unis, pour préserver l’humanité de nos politiques de solidarité et plus encore de celles et ceux qui les mettent en œuvre au quotidien.
Signataires : Virginie Rozière, coprésidente des Radicaux de Gauche – LRDG et conseillère régionale d’Occitanie, Josiane Amarger, militante associative, candidate aux élections départementales, Philippe Carabasse, conseiller de Sète agglopôle, LRDG, Henri Fiori, référent départemental de la Gauche Républicaine et Socialiste, Laurent Hercé, conseiller de Sète agglopôle, EELV, Salim JAWHARI, conseiller municipal de Montpellier, Liberté Écologie Fraternité L.E.F., Jean-Pierre Louvel, candidat aux éléctions départementales, LRDG, Serge Martin, candidat aux élections départementales, Marie Meunier, conseillère régionale, PS, Julia Mignacca, candidate aux élection départementales, EELV, Mélanie Raphaël-Béthune, responsable associative, candidate aux élections départementales, Sébastien Rome, candidat aux élections départementales, GRS.