Les élections départementales et régionales du mois de juin se dérouleront dans un contexte marqué par la crise sanitaire qui n’en finit pas avec ses graves conséquences économiques et sociales.
L’incurie et les incohérences du gouvernement dans la lutte contre la pandémie se conjuguent avec les conséquences désastreuses d’une gestion toujours plus libérale de l’économie et de la vie sociale : explosion des licenciements, du chômage et de la pauvreté, accroissement des inégalités, dégradation de la situation des services publics (santé et éducation notamment), dérobades répétées devant l’urgence écologique, atteintes croissantes aux libertés, aggravation des discriminations…
Les décisions autoritaires du gouvernement, les déceptions répétées vis-à-vis des politiques menées par les gouvernements précédents, ont induit une crise de la représentation politique. La volonté de ne pas être dessaisi de ses propres affaires et le rejet des pratiques verticales en sont la face positive qui se marque dans les luttes.
Il est indispensable d’avancer des solutions et de nouvelles pratiques pour dépasser cette crise politique et démocratique que traduisent l’abstention et la poussée de l’extrême droite.
Dans cette situation de plus en plus difficile à vivre pour la grande majorité de la population, il s’agit à la fois, dans la rue et dans les urnes, de sanctionner le gouvernement, de barrer la route à la droite et à l’extrême-droite et d’ouvrir la voie à une alternative sociale, féministe, antiraciste, écologique et démocratique aux politiques libérales et liberticides.
Dans notre région, le bilan de la majorité sortante sous la conduite de Carole Delga n’est pas bon.
Augmenter le temps de travail des agents régionaux sans hausse de salaire, dépenser l’argent public dans les subventions à des entreprises sans garantie sociale et écologique ou dans de grands projets inutiles et désastreux pour l’environnement (Extension du port de Port-La-Nouvelle, Gare de la Mogère à Montpellier, financement de l’autoroute privatisée Castres-Toulouse), rester passifs face à la crise sociale qui frappe notre région, s’inscrire dans le démembrement du système de santé en demandant davantage de transfert de compétence aux régions, mettre en place un politique de « carte de fidélité » pour venir en aide aux jeunes pour les transports en commun au lieu de mettre en œuvre la gratuité, ce ne sont pas des marqueurs d’une politique de gauche.
Pour les Régionales de juin 2021, les collectifs Ensemble! en Occitanie estiment indispensable d’œuvrer au rassemblement de forces citoyennes et politiques autour de causes communes, dont le principe de base est que toutes les décisions prises par l’institution régionale doivent être passées au crible de leur cohérence en termes de transition écologique et de bouclier social :
- stopper les investissements dans de grands projets inutiles.
- réorienter les aides publiques aux entreprises, versées aujourd’hui avec trop peu de contreparties, pour investir dans les secteurs et projets qui méritent d’être aidés par leur éthique, leur utilité sociale et écologique et leur impact en termes de création d’emplois.
- mettre en place une politique de gratuité des transports pour les jeunes et les plus démunis.
- soutenir l’agriculture paysanne, préserver les forêts, aider au développement de la gestion publique de l’eau.
- défendre un grand projet de rénovation des lycées et bâtiments publics dans le périmètre des compétences de la Région pour qu’ils soient modernes, fonctionnels et exemplaires sur le plan énergétique.
- mettre en œuvre une politique de formation professionnelle qualifiante, certifiante, en phase avec les projets de diversification et de reconversion des activités de production et privilégiant les établissements du service public de la formation continue.
- favoriser l’égalité des territoires et lutter contre la relégation territoriale en améliorant les services publics de proximité et les réseaux de transport en commun.
- s’opposer à la régionalisation du système de santé et aider au développement des centres de santé dans la région.
- agir pour l’égalité entre les femmes et les hommes et contre toutes les formes de racisme et de discrimination.
- s’appuyer sur les mobilisations populaires, associer les citoyen.es aux décisions par la mise en place d’un RIC régional.
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La configuration actuelle avec trois listes à gauche n’est pas satisfaisante. A la lecture des documents de pré-campagne, Ensemble ! constate de larges convergences entre la liste lancée par EELV et menée par Antoine Maurice et la liste Occitanie populaire menée par Manuel Bompard et Myriam Martin. Nous en appelons à la fusion immédiate de ces deux listes pour donner force et crédit à un option qui permettrait à la fois de battre la droite et l’extrême droite.
Sur cette base, les Collectifs de Ensemble ! en Occitanie :
- appellent EELV, GénérationS, le PCF, la France Insoumise, le NPA et toutes les forces porteuses d’une alternative de gauche à se rassembler.
- soutiennent, aux côtés de la France insoumise et de la Gauche démocratique et sociale (GDS), l’appel pour une Occitanie populaire et appellent à le signer massivement : https://www.occitaniepopulaire.fr/
- rencontreront les différents forces politiques sur la base de l’orientation de ce texte
- demanderont à intégrer la direction de campagne de la liste « Occitanie Populaire » es qualité.
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L’heure est venue de réaliser le rassemblement le plus large possible pour faire de notre région un territoire où la solidarité, l’égalité, l’écologie et la démocratie seront les maîtres-mots.