Novembre 2018 Montpellier préfecture rassemblement Gilets Jaunes - Photo © JP Vallespir
Novembre 2018 - Rassemblement des Gilets Jaunes à Montpellier (© JP Vallespir)

Le comité de résistance et de reconquête de Montpellier s’est tenu ce jeudi 21 janvier. Des militants  expérimentés, des nouveaux, mais une volonté de ne pas se plier aux mesures du gouvernement Macron,  trouver les moyens pour envisager de déborder et de changer de politique, de faire place nette.

Malgré le couvre-feu à 18h00, malgré la chape de plomb sous prétexte sanitaire que tente d’installer le  gouvernement afin de faire passer ses contre réformes et ses lois liberticides, la résistance est là.

La résistance est là car la majorité du pays rejette la politique de ce gouvernement, covid ou pas. La LPR, les licenciements, la dislocation de la jeunesse qui ne peut plus accéder aux universités, la loi  sécurité globale, la loi « séparatisme », les hôpitaux continuellement vidés de leurs moyens comme tous les  services publics, l’éducation… tout cela n’a rien à voir avec le covid. Aussi une question a traversé  l’assistance : qu’est-ce qu’ils attendent ? Voici quelques extraits :

« Mon syndicat CGT a signé la charte de la laïcité, ils ont cédé à la pression. On se console avec un  courrier d’accompagnement, mais ce n’est pas satisfaisant. On n’aurait pas dû signer » « J’ai l’impression que certains dirigeants syndicaux s’en prennent plus aux militants qui veulent résister  qu’à ceux qui nous gouvernent »

« A l’Université, ça commence à craquer, les étudiants n’en peuvent plus d’être devant un écran toute la  journée. On a autorisé les examens en présentiel, mais pas les cours ; les problèmes psy sont  énormes. Jusqu’où vont-ils tenir ? »

« Avec les parents d’élèves, on veut monter une délégation à la mairie pour avoir des réponses aux  dysfonctionnements et des actions. On se rassemble pour être à la manif de l’éducation le 26. »  « Il y a eu trois semaines de grève à Schneider Electric contre la fermeture du site menée de manière  combative par les sections CGT et FO. Ils se sont battus. Mais où étaient les responsables, les  dirigeants syndicaux ? Pas un communiqué de soutien commun, pas un appel à la solidarité. Rien. Les  ouvriers ont finalement demandé 25 000 euros de prime. La direction a donné 5 000 euros. C’était leur  proposition initiale, et certains ont osé dire « bravo vous avez obtenu quelque chose ! ». Ils  étaient où pendant tout ce temps ? Ils attendent quoi ? Et d’ailleurs, faut-il les attendre ? » « Le collectif sur la loi sécurité globale ici est très en retrait par rapport à ce qui est proposé nationalement.  C’est dommage. En plus de cela, on note l’absence totale d’appel ou de mobilisation de la part des  responsables. C’est un problème, car les syndicalistes seront vite coincés quand la situation se tendra. On  est tous concernés par ces lois contre nos libertés. »

Au vu de ces échanges, il a été décidé de lancer un appel à la mobilisation pour participer à la manifestation  du samedi 30 janvier, qui dénonce la loi de sécurité globale, et plus généralement la politique du  gouvernement.

Nous appelons donc les syndicalistes qui n’acceptent pas que les grands appels au  « combat » ne restent sur le papier ou l’écran d’ordinateur, les jeunes qui refusent de se  laisser abandonner, les Gilets Jaunes, les militants des associations et organisations politiques à  participer aux différentes manifestations du 30 janvier !

Signé : les participants à la réunion CLRR du jeudi 21 janvier 2021.

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