Premier meeting de campagne pour Aurélien Pradié (© CDS)

L’optimisme était de rigueur ce vendredi soir dans le théâtre de verdure au coeur de la Grande Motte. Et pour cause, 200 militants avaient bravé la pluie annoncée par Météo France, pour assister au premier meeting de campagne, en plein air, du candidat Les Républicains aux Régionales en Occitanie, Aurélien Pradié.

Tous sont convaincus d’une chose : le trentenaire lotois peut succéder à Carole Delga, dans moins d’un mois. Compte-rendu.

« Du haut de ses 35 ans, Aurélien Pradié est sûrement l’un des plus jeunes parmi nous à cette tribune. Mais il a un parcours politique qui parle pour lui, et il a une chose qui fait honneur à son travail et qui me fait plaisir : c’est le courage qu’il a de porter haut les valeurs du gaullisme au niveau régional, dans cette campagne, mais déjà depuis des années, depuis qu’il est devenu député à l’Assemblée Nationale. » Gilles d’Ettore, éminent personnage de la Droite Républicaine dans l’Hérault, était l’un des premiers à prendre la parole ce soir à la tribune devant le candidat aux Régionales et entouré d’une bonne vingtaine des 32 colistiers héraultais de la liste « Du Courage pour l’Occitanie ». L’élu agathois n’a pas été le plus long au micro, avant le discours du candidat, mais visiblement ces dernières semaines, il a été charmé et convaincu par celui qui s’est lancé en politique « au coeur de ce bastion de gauche qu’est le Lot« , comme le candidat le rappellera lui-même un peu plus tard dans la soirée.

Un peu plus âgé, et beaucoup plus habitué aux joutes politiques au niveau local comme national, c’est ensuite l’ex-maire de Castelnau Le Lez, et Sénateur de l’Hérault Jean-Pierre Grand qui a pris la parole. À peine dérangé par des propos incohérents frisant parfois avec l’injure publique lancés par un individu visiblement mal intentionné, mais présent au premier rang lors de ce meeting, celui qui fait de la politique depuis plusieurs décennies a rappelé « sa » première rencontre, dans « un petit bistrot parisien » avec Aurélien Pradié. Lui qui en a vu passer des candidats, comme des campagnes électorales a insisté sur « le sens de l’humain et la simplicité » du candidat lotois, devant un Aurélien Pradié mutique, mais qui a visiblement beaucoup apprécié le compliment.

« Permettre à l’Occitanie de tourner la page« 

Visiblement resté trop longtemps assis, Aurélien Pradié s’est ensuite saisi du micro, a décalé le pupitre de quelques mètres avant de se lancer dans un discours d’une bonne demi-heure, en n’esquivant aucun des sujets qui font le quotidien de cette campagne pour les Régionales 2021.

« Notre campagne est difficile, oui. Je n’ai pas peur de le dire : nous sommes dans une bataille qui est difficile, mais qui est tout à fait gagnable » a d’emblée affirmé la tête de liste. Rien de mieux pour rebooster les deux cents militants assis en face de lui dans les gradins du théâtre héraultais. Convaincu d’être le successeur de Carole Delga, le candidat n’a pas boudé son plaisir en imaginant qu’il allait enfin « pouvoir permettre à l’Occitanie de tourner la page, » et d’imaginer un avenir régional sans un pouvoir socialiste aux commandes. Mais avec ces mots à lui.

« Attendre 25 ans, quelle qu’en soit la raison, c’est long. C’est même très long. Mais alors devoir attendre 25 ans pour tourner la page d’un monopole politique socialiste, c’est vraiment très très très long, » s’est amusé Aurélien Pradié, déclenchant des applaudissements nourris et des rires dans l’assistance et parmi ses propres colistiers.

« Nous sommes fiers de nos valeurs, nous sommes sûrs de nos convictions, nous sommes toutes et tous ancrés dans nos territoires, nous sommes proches de nos concitoyens, nous assumons nos idées. Nous sommes unis, nous ne trahirons jamais nos idées pour des postes, nous n’irons jamais à la soupe comme certains ont pu le faire, même ces dernières semaines« , a égrainé Aurélien Pradié, abusant de l’anaphore « nous sommes, » pour bien montrer qu’il est le leader de la liste, mais qu’il est loin d’être seul, loin d’être isolé.

Ayant, ces dernières semaines, ciblé à de multiples reprises le candidat écologiste Antoine Maurice, et ses « colistiers écologistes intégristes qui veulent tant toucher à nos traditions, » le député du Lot n’en a pas dit plus, sur l’ex-patron d’Archipel Citoyen à Toulouse. Il a profité de la soirée, et de ce premier meeting politique en plein air, pour tirer à boulets rouges sur deux autres de ces rivaux.

« L’illumination de Vincent Terrail-Novès »

Principale cible de son discours : Vincent Terrail Novès, candidat de la majorité présidentielle dans cette campagne en Occitanie. Ce dernier a dû avoir les oreilles qui ont sifflé, tant le candidat de la Droite Républicaine l’a visé à de nombreuses reprises, sans virulence, au cours de son discours. « J’ai participé à un débat médiatisé à Toulouse. J’étais notamment à côté de Carole Delga et du candidat de LREM », a entamé Aurélien Pradié. Égrainant à sa guise les thèmes abordés, lors de ce récent débat entre les candidats, le candidat LR s’est amusé à constater devant une assistance très attentive que « le candidat LaREM est OK avec tout, réfléchit sur tous les sujets, mais ne propose rien, et n’agit surtout pas. Par contre, il semble réfléchir énormément. »

« Vincent Terrail-Novès était pourtant il y a encore 6, 7 mois un membre parmi d’autres de notre famille politique, » s’est souvenu Aurélien Pradié, lui-même n°3 dans la hiérarchie nationale du parti Les Républicains. « Ce monsieur a eu un éclair, une illumination, une conviction très ferme comme quoi le parti d’Emmanuel Macron répondait vraiment mieux à ses idées. Mais l’illumination de Vincent Terrail-Novès a été très soudaine, mais elle n’était clairement pas idéologique ! Non, elle était pécuniaire ! » s’est exclamé Aurélien Pradié. Financière, vraiment ?

Soucieux d’éclairer son public, Aurélien Pradié a dévoilé ce soir qu’il « y a encore quelques mois, Vincent Terrail Novès n’était pas à jour de ses cotisations chez Les Républicains. Il devait pas moins de 20.000 euros. Il a tenté de négocier. La direction du parti lui a rappelé que chez Les Républicains, nous avons des valeurs très claires, et notamment la rigueur et la transparence. Il n’a donc rien négocié du tout. Et c’est à ce moment-là que M. Terrail Novès a eu sa « révélation » et qu’il est allé taper, du jour au lendemain, à la porte de La République En Marche« .

« Deux semaines décisives » dans une campagne des Régionales « gagnable »

L’occasion était trop belle. Sans notes, debout, balayant sans cesse du regard des militants héraultais visiblement conquis, Aurélien Pradié la saisit, pour rappeler son attachement aux valeurs fondamentales de la Droite républicaine, tels que « le courage, le travail, l’attachement, et le respect à toutes nos traditions locales et le respect des règles. »  

Soucieux de ne pas s’éterniser micro en main pour son premier meeting politique au cours de cette campagne, Aurélien Pradié a poursuivi son discours en rappelant que « même si la bataille [des Régionales, ndlr] est très dure, nous [Les Républicains en Occitanie, ndlr] devons rester rassemblés, solides, unis. Nous devons dès demain matin, partout en Occitanie, continuer à convaincre nos concitoyens que nous sommes la seule alternative crédible, après un quart de siècle de gestion socialiste. »

 

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