A l’issue de la réunion internationale « One Planet Summit » du 11 janvier, le Gouvernement français a annoncé une nouvelle stratégie : se focaliser sur les aires protégées pour les 10 ans à venir. Cette stratégie doit contribuer à lutter contre le changement climatique et prendre en main les enjeux écologiques.
Avec l’initiative de One Planet Summit, c’est un espoir que porte le Président de la République, atténuer le déclin de la biodiversité. One Planet Summit est une réunion internationale et une plateforme destinée aux engagements écologiques permettant de lutter contre le réchauffement climatique.
Le projet a l’ambition d’accélérer la transition mondiale vers une économie plus vertueuse en plaçant le climat au cœur de la relance mondiale.
La nouvelle stratégie des aires protégées doit permettre de concrétiser la protection de 30% du territoire national et des espaces maritimes.
Le premier plan d’action consistera à protéger 250 000 ha de forêt, créer 20 réserves naturelles nationales, protéger 6 000 ha du littoral, intégrer 75% des récifs coralliens au réseau d’aires protégées en vue de les préserver à 100% d’ici 2025, développer des infrastructures d’accueil au profit du public et renforcer des actions d’éducation, de contrôle des aires protégées.
Pourra-t-on lutter contre l’effondrement ? « Il y a des gens qui vont continuer à dire : On va tous mourir et le monde va s’effondrer ! Or je pense que l’on peut changer les choses. Mais les choses ne se changent pas du jour au lendemain » explique Emmanuel Macron lors du One Planet Summit.
Je comprends l’impatience de celles et ceux qui, engagés pour la planète, ont le sentiment que nous n’allons pas suffisamment vite, pas suffisamment loin. C’est à elles, c’est à eux que je veux m’adresser après ce #OnePlanetSummit : pic.twitter.com/mWnqPUH0oc
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 11, 2021
Sa positivité pourrait presque apaiser les citoyens alarmistes persuadés du déclin prochain de la société. « Le système international est parfois très lent, il est très ingrat pour certaines gens et ne va pas assez vite pour les engagés. Je suis d’accord. Simplement, on a des habitudes à changer, il y a la vie de gens à bouger. Mais je pense que si on a la bonne capacité de se mobiliser […] on peut y arriver ! »
« Bla, Bla, Bla » pour Greta Thunberg, ce discours, c’est avant tout de la rigolade
Figure du mouvement écologique, Greta exprime un certain scepticisme vis-à-vis de ces discours prometteurs teintés d’espoir et de détermination, maintes fois renouvelés et qui engagent peu.
LIVE from #OnePlanetSummit in Paris:
Bla bla nature
Bla bla important
Bla bla ambitious
Bla bla green investments
Bla bla great opportunity
Bla bla green growth
Bla bla net zero
Bla bla step up our game
Bla bla hope
Bla bla bla…**locking in decades of further destruction https://t.co/veGb4T7kmr
— Greta Thunberg (@GretaThunberg) January 11, 2021
Les commentaires du petit monde du « Twitter » français ne sont guère plus optimistes. « On avait pas dit que les théâtres étaient fermés ? » ironise l’un, « Finalement si j’ai bien compris on va lentement pour tout, les masques, les tests, la vaccination, la planète, les réformes… » poursuit un autre, « dans un premier temps, respectez vos engagements car vous ne faites actuellement rien pour la situation climatique », conclut un dernier.
« Enfin la biodiversité arrive au niveau de préoccupation du climat ! » – Barbara Pompili, Ministre de la Transition Ecologique.
« On est en train d’entrain d’entraîner 50 pays qui vont s’engager à créer des aires protégées marines et terrestres » poursuit-elle. La Ministre espère convaincre, mais la tâche est hardie.
2021 est une année cruciale pour la biodiversité, avec de grands rendez-vous internationaux : aujourd’hui le président de la République donne le top départ avec le @oneplanetsummit, un sommet dédié à la protection de la nature, avec des annonces fortes. pic.twitter.com/S5WEpR1baB
— Barbara Pompili (@barbarapompili) January 11, 2021
Pour la Ministre, « notre pays abrite un patrimoine vivant d’une richesse inouïe. C’est une chance, et le protéger est un devoir. Un devoir d’agir pour cette nature dont nous faisons pleinement partie, qui nous rend tant de services et sans laquelle nous n’avons simplement pas d’avenir. »
Faux-espoirs ? Promesses vaines ? Il semble facile de geindre ou de parler, mais le véritable enjeu sera d’agir, chacun à son échelle. Soyons presque fous, espérons !