Illustration - Gare Montpellier Saint-Roch

Mercredi 23 septembre. Doona, transgenre étudiante à l’Université Paul Valéry Montpellier III, se serait suicidée en se jetant sous un train à la Gare Saint-Roch.

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C’est en fin d’après-midi mercredi, que le train de la SNCF a percuté l’étudiante de 19 ans. La circulation ferroviaire a été suspendue à 17h30. Les causes de ce possible suicide ne sont pas encore connues, Doona avait par le passé tenté de mettre fin à ses jours.

Le SCUM (Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier), dénonce le manque de considération du CROUS à l’égard de l’étudiante. À la suite de sa deuxième tentative de suicide, une assistante sociale du CROUS et un médecin scolaire avaient été mis directement en lien avec Doona, en vain…

Le SCUM déclare ainsi une « déficience des services de suivi des personnes ayant fait des tentatives de suicide ». Selon le syndicat, on lui aurait dit, lors de la réunion de ce mercredi 23 septembre, « de ne pas recommencer sous peine d’être éjectée de son logement. » Bien que ces propos soient à ce jour invérifiables, cet événement n’en demeure pas moins tragique.

« Nous espérons que le cynisme des assistantes sociales n’en est pas arrivé à ce point. Car une telle brutalité dans un moment de flottement, de questionnement et de crise existentielle d’un individu est tout bonnement inacceptable » s‘exprime le SCUM dans son courrier adressé à Pierre Richter, le directeur du Crous.

Le Syndicat qualifie le CROUS de « machine bureaucratique qui traite les plus fragiles, comme de simples numéros avec le mépris et l’infantilisation qui vont bien ».

Jeudi 24 septembre, Pierre Richter répond au mécontentement du SCUM. 

En réponse au courrier envoyé par le SCUM, le directeur du CROUS a confié une profonde tristesse du service social face à ce drame. De même, il affirme que  « l’ensemble des équipes du Crous a montré un dévouement et un professionnalisme exemplaires dans l’accompagnement de Doona. »

Selon Monsieur Richter, plusieurs tentatives de suicide auraient eu lieu à la Cité-Universitaire-Vert-Bois. Les équipes auraient tout tenté pour éviter le drame  : « Le service social, avec la médecine préventive de l’université, ont reçu Doona et ont mis en place un accompagnement psychologique renforcé pour lui permettre de surmonter ses difficultés, et de passer le cap de la transformation qu’elle avait choisie, le moins mal possible. »

Le SCUM ne retranche pas ses positions et appelle à une prise de conscience vis-à-vis de la stigmatisation au sujet des transgenres et autres minorités. Le syndicat demande un meilleur accompagnement et davantage d’aide à leur égard, en vertu d’une société plus égalitaire.

Sachant que la France est l’un des pays d’Europe comportant le plus fort taux de suicides et sachant que cet acte désespéré est également l’une des causes principales de mortalité chez les jeunes, il reste désormais à savoir comment venir à bout de ces souffrances. Peut-être faudrait-il les comprendre et les accepter sans qu’elles soient tabous ?

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