Le confinement dope les violences conjugales, en hausse de plus de 30% sur tout le territoire. Jour 31, d’une situation inédite d’urgence, face à un fléau qui frappe toute la planète : Covid-19, apparu au mois de décembre 2019 en Chine.
VOIR : Évolution des cas de Covid-19 en temps réel dans le monde
Depuis le début du confinement, des points de signalements ont vu le jour dans les pharmacies et centres commerciaux. Plusieurs numéros existent pour les personnes victimes de violence : il est possible d’appeler le 3919, d’envoyer un SMS au 114, d’appeler le 17 pour être mis en sécurité par la police ou les gendarmes, le 115 pour trouver un hébergement.
Il est aussi possible de contacter les forces de l’ordre via la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr.
« il y a un peu moins d’appels au numéro du 39.19 »
Invitée, ce jeudi 16 avril, sur France info, Marlène Schiappa a donné des chiffres alarmants sur le nombre de violences conjugales signalées depuis le début du confinement sur la plateforme “arrêtons les violences”.
Pour la Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, « il y a un peu moins d’appels au numéro du 39.19. Mais c’est surtout parce qu’il est difficile de téléphoner quand vous êtes confinée avec un homme violent. Et c’est justement la raison pour laquelle nous souhaitons que les dispositifs viennent aux femmes dans les pharmacies et les centres commerciaux”.
Violences conjugales : "Sur la plateforme https://t.co/QzzoTH73fT, Il y a eu cinq fois plus de signalement pendant la période de confinement", explique Marlène Schiappa
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— franceinfo (@franceinfo) April 16, 2020
Formation en ligne gratuite sur les violences au sein du couple
Le collectif #NousToutes invite à suivre ce jeudi 16 avril, entre 19h30 et 22h, une formation en ligne gratuite sur les violences au sein du couple.
👩💻 Ce jeudi, de 19h30 à 22h, suivez une formation en ligne, gratuite, sur les violences au sein du couple et les violences sexuelles.
📝 Au programme : chiffres clés, mécanismes, comment détecter et orienter.
Animée par @carolinedehaas
👉 Inscription : https://t.co/AY5P1Qrx8f pic.twitter.com/hjINfITneC— #NousToutes (@NousToutesOrg) April 16, 2020
« En avant tou(te)s » développe un nouvel outil de tchat, pour désengorger le 3919
Disponible sur le site commentonsaime.fr dédié à l’éducation à l’amour et à la sexualité, l’outil de l’association « En avant tou(te)s » se présente sous la forme, d’un tchat en ligne disponible 7 jours sur 7, de 10h à 21h.
Le projet est soutenu financièrement par la Fondation des Femmes et appuyé par la Fédération nationale solidarité femmes qui administre la ligne d’écoute du 3919.
La Fondation des Femmes a aussi lancé une cagnotte d’urgence pour faire face à la détresse de toutes ces femmes et de leur(s) enfant(s) qui a déjà réuni plus de 198 000 euros de dons.
En Occitanie, associations et centres d’information restent disponibles
- Gard : Centre d’information sur les droits des femmes à Nîmes, disponible par téléphone 06 81 22 13 29 ou par courriel à accueil@cidff30.fr, ou encore directement sur leur site : viafeminafama.com
- Hérault : Centre d’information sur les droits des femmes
- Pyrénées-Orientales : Association L’Escale, disponible par téléphone au 04 68 63 50 24 ou bien Femmes solidaires 66, disponible au 04 34 12 49 44
- Haute-Garonne : Association Du côté des femmes, disponible à Muret au 05 34 63 16 74, l’Apiaf est disponible au 05 62 73 72 62. Femmes de Papier est disponible à St Gaudens au 05 61 89 91 76 ou par courriel à femmesdepapier@free.fr.
« 54% des femmes passent plus de deux heures par jour aux tâches ménagères contre seulement 35% des hommes »
Selon une enquête Harris Interactive France, faite à la demande du Secrétariat d’État chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations et réalisée en ligne les 8 et 9 avril 2020 sur un échantillon de 1.025 personnes, « 54% des femmes passent plus de deux heures par jour aux tâches ménagères contre seulement 35% des hommes ».
L’enquête indique que l’enjeu de la répartition des tâches ménagères est toujours un sujet de tension ou de désaccord pour près d’un tiers des couples confinés, et ceux-ci sont plus fréquents lorsqu’il y a un enfant au sein du foyer.
Une des leçons de ce sondage est sûrement la différence de perception entre les hommes et les femmes. S’il semble y avoir consensus pour les deux sexes de dire que les femmes en font plus, cette impression est surtout partagée par les femmes elles-mêmes, quand les hommes ont un peu plus souvent le sentiment de percevoir une répartition égalitaire.
Ainsi, la majorité des femmes considère y consacrer plus de temps que leur conjoint (58%), quand un tiers d’entre elles estime que cette répartition est égalitaire (32%). Autre point de vue, du côté des hommes, où près de la moitié estime que les deux membres du couple passent autant de temps à gérer ces différentes tâches (46%), et seulement 33% estiment que leur conjoint(e) y prend une plus grande part, alors que 21% considèrent même y consacrer davantage de temps à titre personnel.