En Occitanie, l’un des objectifs de l’essai randomisé COVIDOC est notamment d’apporter des données scientifiques complémentaires, pour lever les polémiques sur la question de l’hydroxychloroquine.
En pratique, l’essai COVIDOC coordonné par le Pr Jacques Reynes couvre le territoire de l’Occitanie Est et implique les CH de Perpignan, Narbonne, Béziers, Sète, Rodez et les CHU de Nîmes et Montpellier.
L’étude est en cours de démarrage avec l’objectif de disposer, au plus vite, des premiers résultats.
L’étude vise à étudier l’efficacité d’une bithérapie hydroxychloroquine + azithromycine administrée pendant 10 jours, comparativement à l’hydroxychloroquine seule, sur l’amélioration clinique des patients. L’étude est réalisée en double aveugle, avec une moitié de patients recevant de l’azithromycine en plus de l’hydroxychloroquine et l’autre un placebo (sans effets) en plus de de l’hydroxychloroquine.
Suite à l’avis favorable du comité éthique, « Comité de Protection des Personnes » et de l’Agence de Sécurité du Médicament (ANSM) du 7 avril, l’étude est en cours de démarrage avec l’objectif de disposer des premiers résultats attendus au plus vite.
Selon le CHU, il est prévu d’inclure 150 patients qui présentent des symptômes depuis moins de 10 jours et une pneumonie justifiant une hospitalisation non réanimatoire. Une analyse intermédiaire sera réalisée sur les 70 premiers patients.
Le CHU participe à l’essai européen DISCOVERY et à deux études thérapeutiques internationales
Les équipes du CHU ont été sollicitées sur de nombreux protocoles de recherche clinique autour du Covid-19, pour évaluer l’efficacité de molécules administrées par voie orale ou intraveineuse dans la lutte contre le virus.
Le choix a été fait au CHU, de se concentrer sur les études jugées pertinentes par la communauté médicale et de se limiter à un nombre d’essais cliniques compatible avec la prise en charge des patients.
Le CHU participe à l’essai européen DISCOVERY sous l’égide du Pr. Le Moing et à deux études thérapeutiques internationales avec le laboratoire GILEAD autour du Remdesivir pour lesquelles le Pr. Reynes est coordonnateur national. Au 7 avril, le CHU de Montpellier a inclu 22 patients dans ces essais.
Coordonné par l’INSERM dans le cadre du consortium Reacting, l’essai clinique Discovery a été lancé le 22 mars dernier. Il s’agit d’un projet de recherche européen, qui doit inclure au total, au moins 800 patients français atteints de formes sévères de COVID-19 et doit permettre d’analyser cinq modalités de traitement :
- soins standards
- soins standards plus remdesivir,
- soins standards plus lopinavir et ritonavir,
- soins standards plus lopinavir, ritonavir et interféron beta
- soins standards plus hydroxy-chloroquine.
Des nouveaux tests diagnostiques à l’étude
D’autres études vont également démarrer pour la mise au point de nouveaux tests de diagnostic. Ces tests seront réalisés sur une population de patients connus comme positifs et du personnel soignant devant se faire dépister.
#Communiqué 🗞️ | Un consortium 🇫🇷 composé de scientifiques @CNRS, de @Skillcell_Alcen, de #Vogo et du @CHU_Montpellier annonce le lancement d’une étude clinique pour tester la performance du nouveau test de dépistage #EasyCov dès le 11/04/2020
➡️https://t.co/flgSAQFhe5#COVID19 pic.twitter.com/gzk2TTimiP
— Centre national de la recherche scientifique 🌍 (@CNRS) April 10, 2020
Si aujourd’hui, le test se fait par détection directe du virus dans les voies respiratoires avec un prélèvement par écouvillon dans les narines, suivi d’une PCR, le résultat reste long à être obtenu, au minimum 4h, ainsi deux projets sont à l’étude au CHU pour permettre à la population d’accéder à un dépistage sécurisé plus rapide et indolore.
Ce futur test salivaire doit, de son côté, fournir un résultat en 30 minutes, sans appareillage complexe.