Nous voulons des coquelicots Montpellier (tous droits réservés)
Nous voulons des coquelicots Montpellier (tous droits réservés)

Ce week-end, « Nous voulons des coquelicots Montpellier » a organisé une action spéciale « collage d’affiches » afin de dénoncer l’utilisation des pesticides SDHI (Inhibiteurs de la Succinate DésHydrogénase).

L’opération s’est déroulée ce dimanche 15 décembre 2019 dans de nombreuses autres villes françaises. L’objectif ? Prévenir les différents acteurs institutionnels des dangers de ces pesticides. Les agriculteurs ne seraient pas les seuls exposés aux effets néfastes des pesticides. Tous les citoyens sont concernés.

Les SDHI sont des produits utilisés pour détruire champignons et moisissures dans les récoltes. Ces derniers se retrouvent partout : sur 80% des surfaces de blé, sur l’orge, les arbres fruitiers, les tomates, les tubercules, les semences, et, aussi sur les terrains de foot, de rugby et autres sports sur pelouses.

La science s’inquiète et alerte les autorités !

De nombreux scientifiques ont prévenu, dès octobre 2017, les autorités sur les dangers des SDHI. Ces pesticides contiennent une enzyme intervenant dans la respiration cellulaire : la succinate déshydrogénase (SDH). Elle attaque la fonction respiratoire de tous les êtres vivants. Les humains ne sont donc pas épargnés. Conséquences ? Maladies neurologiques, et cancers. Faut-il s’inquiéter ? Oui, selon la science.

En publiant une tribune dans Libération en avril 2018 , les scientifiques ont cherché à alerter le gouvernement à ce sujet. Ce collectif de chercheurs, cancérologues, médecins, et toxicologues du CNRS, de l’INSERM, ou encore de l’INRA, ont souhaité mettre l’accent sur la condition alarmante de la biodiversité en France. De ce fait, il leur a paru nécessaire d’appuyer leurs recherches sur les dangers des pesticides, l’un des premiers facteurs dans le bouleversement de l’écosystème.  Mais cette tribune n’aurait pas fait réagir les autorités en question.

Un gouvernement dans le déni ? 

Malgré ces études mises en avant par les agences sanitaires, rien n’est concrètement mis en place pour valider la véracité des études présentées par les chercheurs. Au contraire, six mois après l’alerte, un silence s’est installé, suivi d’une expertise affirmant les faits suivants : « L’ensemble de ces travaux n’apporte pas d’éléments en faveur de l’existence d’une alerte pour la santé humaine et l’environnement en lien avec les usages agricoles de ces fongicides qui pourrait justifier la modification ou le retrait des autorisations de mise sur le marché. » L’était français chercherait-il à cacher la vérité ?

Le 19 novembre dernier, La Commission nationale de la déontologie et des alertes en matière de santé publique et d’environnement (cnDAspe) s’est également exprimée à propos de ces alertes lancées en 2017 par les chercheurs. Les données scientifiques « de qualité posent un doute sérieux sur des dangers qui ne sont pas actuellement pris en compte dans les procédures de toxicologie appliquées selon la réglementation européenne concernant la mise sur le marché des produits phytosanitaires« . Quoi croire entre science et  autorités ?

Partager l'article :