C’est une lutte acharnée que livrent les enseignants contre un projet de loi qui revient aujourd’hui au Sénat pour trois jours de discussion devant les parlementaires de la haute assemblée.
Les enseignants avaient « grogné » lors la réforme du collège avec la refonte du brevet, et ses fameux Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) durant la mandature précédente. Toutefois, ces réformes avaient fini par être acceptées. Mais a contrario, depuis le dépôt du projet de Loi « pour une école de confiance » le 8 décembre 2019 par le ministre de l’Éducation, le torchon brûle entre l’ancien recteur d’académie et la communauté éducative.
Après des appels à la grève et de nombreuses mobilisations, et à quelques jours de la probable adoption définitive de la loi, enseignants, auxiliaires de vie scolaires, mais aussi parents et syndicats de parents d’élèves continuent leur mobilisation, et accélèrent même leur lutte.
Le 9 mai a été décidée une grève reconductible, lors d’une assemblée générale (AG) des personnels de l’éducation du Gard. La grève a été reconduite.
Hier, une nouvelle Assemblée générale était organisée au local de Force ouvrière, 5 rue Bridaine pour coordonner la suite du mouvement.
Aujourd’hui, une troisième opération « école morte » est prévue par les parents d’élèves. Cette démarche vise à démontrer la convergence et le soutien avec les enseignants. Pour que cette action réussisse, il est demandé aux parents de ne pas mettre leurs enfants dans leurs écoles ce jour-là.
Le même jour à partir de 14h les enseignants vont montrer leur désaccord, devant la direction des services départementaux de l’éducation nationale du Gard (DSDEN, rue Rouget de l’Isle). Les enseignants seront reçus en audition.
À la fin de cette audition, une nouvelle assemblée générale des grévistes est attendue à 16h, toujours au local de Force ouvrière. À partir de 17 heures, la réunion est ouverte à toutes et tous.
Le mercredi 15 mai à 13h45, en soutien aux AESH et aux AVS, une nouvelle manifestation statique est prévue devant la DSDEN.
Le 16 mai, les enseignants du privé appellent eux aussi à des débrayages.
Pour les enseignants, le temps presse pour faire « reculer » les parlementaires sur ce projet de loi qui doit être voté en séance publique le mardi 21 mai 2019 et qui est très loin de faire l’unanimité.